vendredi 23 septembre 2011

AS Rome – Sienne : Le débrief



Ce Jeudi, la Roma recevait Sienne pour le compte de la 4ème journée de Serie A. Après un départ poussif, un seul point et un seul but marqué, la Roma se voyait offrir une belle occasion de lancer sa saison en recevant une équipe qui n’a pas encore été capable d’inscrire le moindre but cette année. L’an passé, il avait fallu attendre le 7ème match officiel pour que la Louve remporte son premier succès, sera-ce plus rapide cette année ?


Pour le match « central » de la série de 3 rencontres en 8 jours, Luis Enrique n’avait apporté que peu de modifications dans son 11 de départ :



Angel retrouve sa place dans le couloir gauche, et Borriello connaît sa première titularisation. A signaler qu’au départ du match, il occupe le couloir gauche, tandis qu’Osvaldo se place sur le coté droit de l’attaque. Ce nouveau changement dans la ligne d’attaque montre à quel point Luis Enrique manque de repères à ce niveau : le duo d’attaquant n’a jamais été reconduit d’un match sur l’autre cette saison.
Un problème d’autant plus important qu’aucun des attaquants n’a pour l’instant trouvé le fond des filets.


Osvaldo : L’exemple type de l’attaquant en manque de confiance
Recruté cet été en provenance de l’Espanyol de Barcelone, Osvaldo était attendu comme le finisseur de cette équipe. En ce début de saison, ses prestations sont plutôt décevantes.
Positionné sur le flanc gauche, il a du mal à s’adapter au système de jeu. Trop loin du but (à mon gout), il se retrouve souvent dans des positions qui ne sont pas les plus adaptées pour mettre en avant ses qualités. Brouillon dans ses prises de balle, incapable de faire les appels de balle dans de bonnes conditions, il se retrouve déjà sifflé par l’Olimpico. Seulement, il est plus le syndrome du mal Romain que sa cause. Pour le moment, l’équipe a du mal à enchainer dans les 30 derniers mètres, servant très souvent les attaquants dans des conditions peu propices à créer le danger. Ils se retrouvent donc dans des situations difficiles, expliquant le manque de finition devant. Plus que le manque de qualité, c’est le manque d’opportunités qui est à souligner sur ce plan.




Une première mi-temps maitrisée
La première mi-temps a vu une domination stérile de la Roma, qui a, à nouveau, gardé le ballon sans véritablement créer le danger. La raison est simple : dans les 30 derniers mètres, aucune différence individuelle n’est faite. Il n’ya pas pas le bon appel de balle, la bonne passe ou le bon dribble qui déstabiliserait le bloc adverse. Dans ces conditions, dur de se montrer dangereux autrement que sur des frappes de loin.
A la 25ème minute, le jeune Angel réussit son premier dribble coté gauche, centre pour un Borriello qui devance son adversaire à l’envie avant de centrer fort au second poteau ou Osvaldo conclut le mouvement.
Seule étincelle dans une première mi-temps morne, on sent que la Roma s’essouffle physiquement, comme Luis Enrique l’avait annoncé, et comme il était logique de le prévoir.
Au niveau défensif, signalons que la ligne arrière a réussi à provoquer de nombreux hors-jeu, chose assez inédite cette saison, preuve de l’arrivée d’automatismes entre Kjaer et Burdisso. Un point de satisfaction donc, mais une bien faible consolation face à une équipe dont les prestations ne s’améliorent pas clairement.



Malgré un très net avantage dans la possession de balle, au final, Sienne aura autant frappé au But que la Roma. 

A ne pas chercher la profondeur, on joue dans le rond central
La seconde mi-temps repart sur les mêmes bases, une possession Romaine (69% de possession au final, voir les stats ci-dessus), mais pas de danger. Pourtant, Sienne positionne son bloc beaucoup plus haut, mais  à aucun moment, la Roma n’a cherché la profondeur. Certes, ce n’est pas dans les préceptes de Luis Enrique, mais si Sienne remonte pour limiter les espaces et gêner la circulation Romaine, il me semble que c’est en jouant dans leur dos qu’on les fera redescendre. Evidemment, là aussi, le « format » des attaquants alignés joue un rôle : comment prendre l’espace avec Osvaldo ou Borriello, pas réputés pour leur vitesse ou leur sens du démarquage.

Après l’heure de jeu, la Roma baisse clairement le pied. Signalons qu’à la mi-temps, Pizarro a laissé sa place à Gago. Un changement qui aura son importance, puisqu’après l’entrée de Borini à la place de Borriello (alors qu’Osvaldo enchainait les mauvais choix), et la blessure de Perrotta forçant l’entrée de Cicinho, on se retrouve « obligés » de faire finir le match à Totti, alors que l’on sait que le Capitaine ne peut pas enchainer 2 fois 90 minutes en 3 jours. Résultat, il disparaît du jeu, et les attaquants ne sont quasiment plus servis. Une gestion de l’effectif qui me parait très surprenante, surtout qu’il paraissait évident qu’IL Capitano ne pourrait pas finir le match.

Sienne se porte beaucoup plus vers l’avant, alors que la Roma recule peu à peu, laissant Kjaer sauver l’équipe d’une manière peu académique sur un centre au second poteau, situation sur laquelle je reviendrais par la suite.
A force de pousser, Sienne se crée des occasions. La Roma également, mais son manque de vitesse permet à Sienne de se replacer sans trop de soucis. Les blancs et noir finissent par égaliser en fin de match, comme d’habitude, suite à un festival dans l’axe, et une reprise dans le but vide.
Un but en fin de match qui confirme mes inquiétudes sur le niveau physique de l’équipe, habituée à concéder des buts dans les dernières minutes des matchs.
Ce but, que l’on sentait venir, montre que la Roma est encore très fragile, mais surtout qu’il existe des schémas évidents pour déstabiliser tout le bloc très facilement.



Se procurer une occasion face à la Roma en deux leçons

Le système de Luis Enrique est ambitieux et prometteur, mais il laisse des trous béants dans le secteur défensif, trous qui se retrouvent très souvent exploités que ce soit en contre-attaque, ou en attaque placée, dès qu’un joueur Romain est en retard sur son replacement défensif.

Le centre au second poteau coté gauche:
Sur chaque attaque sur le coté droit de la Roma, les équipes adverses ont tout intérêt à chercher le second poteau, Angel étant systématiquement trop écarté sur son replacement défensif. Ce schéma a été utilisé polusieurs fois ce soir par Sienne, et si Kjaer, De Rossi et Burdisso n’avait pas gagnés plus de duels aériens, la Roma aurait sans nul doute encaissé plus de but.

Placement moyen de la Roma sur les attaques coté droit


Pour la Roma, le meilleur moyen d’éviter ces situations est de faire jouer le gardien légèrement plus haut, facilitant les interceptions des centres, et bien sur en travaillant le replacement du jeune latéral Espagnol, par ailleurs très bon.




Le jeu entre l’arrière central et le latéral
Trou évident dans ce système à 3 centraux, l’espace entre les latéraux et les centraux sont le principal point faible du bloc Romain, surtout sur les contre-attaques rapides. Ce danger est plus dur à éviter, puisque la philosophie de Luis Enrique impose aux latéraux d’amener le danger devant.
Reste qu’un replacement des latéraux en couverture du central qui couvre le départ de l’attaquant est indispensable pour limiter au maximum les possibilités de transmission du ballon par la suite.



Les notes du match :
Lobont, titularisé en l’absence de Stekelenburg, a fait ce qu’il a pu, mais a été très long à se relever sur le but encaissé. 5,5/10.
Perrotta a fait son travail, sans fioritures, mais apporte encore peu offensivement. Un match sans relief. 5,5/10. Remplacé par Cicinho, assez peu à son aise. 5,5/10.
Kjaer a sauvé la Roma a plusieurs reprises, et a été primordial plusieurs fois, tant par son placement que par ses interventions à point nommé. 7/10.
Burdisso, lui, continue sur sa lancée de matchs sérieux, sans exceller, mais sans jamais être dépassé. 6/10.
Angel reste une grande satisfaction de ce début de saison. Certes, il a des lacunes défensives, mais il se bat, et est très important dans le système de jeu, au niveau de la construction comme au niveau des offensives Romaines. 7/10.
De Rossi a semblé plus emprunté, et a été moins visible à la construction. Reste qu’il a encore livré une prestation sérieuse. 6/10.
Au milieu, on a cru pendant les premières minutes que Pjanic allait enfin lancer sa saison. Sauf qu’il a peu à peu disparu, ne se montrant que par éclairs, notamment en fin de match. 6/10.
Pizarro a été plus discret qu’à San Siro, mais de là à sortir dès la mi-temps ? Probablement pas. 5,5/10. Remplacé par Gago, qui a eu bien plus de temps pour se montrer, et il est clair que l’Argentin a encore de beaux restes. 6/10.
Totti a été excellent durant une heure, avant de disparaître totalement, comme prévu. 6,5/10.
Devant, Osvaldo a enchainé les mauvais choix, entre contrôles manqués, appels à contre-temps et fautes bêtes, son but lui permet de sauver les apparences. Pas plus. 5/10.
Borriello a fait du Borriello. Combattif, motivé et disponible, il amène le premier but, et a provoqué quelques belles situations pour la Roma. 6,5/10. Remplacé par Borini, qui a apporté son énergie, mais a été très brouillon. 5,5/10.
Luis Enrique a eu des choix surprenants ce soir, notamment le match complet de Totti ou la sortie très rapide de Pizarro. La nouvelle titularisation d’Osvaldo me laisse aussi perplexe, mais probablement que Bojan n’est pas au sommet de sa confiance. Dur de faire porter le chapeau au coach Catalan. 6/10.


Il va cependant falloir procéder à des changements pour le déplacement à Parme, Totti ne pourra pas être aligné tant il sera juste physiquement, tandis que Perrotta, sorti blessé, devra laisser sa place, très probablement à Cicinho.
Au milieu, Gago devrait à mon sens connaître sa première titularisation mais à la place de qui ? Il remplace systématiquement Pizarro, mais il faudra faire souffler Pjanic à un moment ou à un autre. Peut être une possibilité de voir Lamela pour la première fois ?
On espère que cela se passera mieux, surtout que Parme est en difficulté, mais le mot clé en cette début de saison est clair : patience.
Je vous donne rendez-vous Samedi pour l’avant-match face à Parme, confrontation qui aura lieu Dimanche.





mercredi 21 septembre 2011

AS Roma - Sienne : L'heure de gagner

Pour la 4ème journée de la Serie A Italienne, la Roma reçoit Sienne ce Jeudi à 20h45. 
Après un début de saison poussif, malgré une équipe en progrès, c'est là l'occasion idéal pour Luis Enrique de signer sa première victoire officielle sur le banc Romain.


Les mots du coach:
Le coach Romain était aujourd'hui en conférence de presse d'avant-match. En voici quelques extraits choisis, ainsi que ce que l'on peut en déduire pour le match de demain:


Après des questions traditionnelles sur le moral de l'équipe après le nul obtenu à Milan, Luis Enrique a abordé des points concernant la tactique ainsi que la composition:
Tout d'abord, sur le gardien qui débutera demain, pas d'indications plus précises pour le moment. Curci était remplaçant lors du premier match, Lobont lors du second, le rôle de second gardien ne semble pas encore clairement défini.


Après son choc avec Lucio, Stekelenburg n'est pas encore prêt à reprendre


Reste que le choix de demain peut s'avérer important, puisque je vois mal Curci, titulaire à Sienne puis à la Sampdoria, accepter un rôle de troisième gardien. Au niveau des qualités, que ce soit Lobont ou Curci, de toute façon, ce sera moins bon que Stekelenburg, mais pour un match face à Sienne, qui n'a pas encore inscrit un but cette saison, cela devrait suffire. Les faiblesses du jeu au pied, et donc de la relance du Roumain pourrait cependant jouer en sa défaveur, dans un système de jeu ou le gardien doit savoir être le premier relanceur.


Derrière, Perrotta devrait conserver son poste sur le coté droit, comme face à l'Inter, tandis que le jeune Angel fera son retour dans le couloir gauche.
Le jeune Espagnol devrait profiter du replacement plus bas de Daniele De Rossi pour laisser libre court à ses montées, surtout face à une équipe qui sera très probablement très bas et regroupée dans son camp.
L'axe de la défense ne devrait pas bouger, les deux titulaires ayant livrés une prestation très correcte à San Siro.


Le fait de jouer 3 matchs en 8 jours devrait amener Luis Enrique à effectuer des changements, et les postes du milieu devraient être concernés par ce Turn-over. On attend donc la première titularisation de Gago (aux dépends de Pjanic?), mais il sera encore trop tôt pour l'Argentin Lamela.


Un autre cas en suspens, celui de Totti. On sait que le physique n'est pas forcément son point fort, reste que son influence dans le jeu est très importante, surtout qu'il n'aura pas cette fois un Cambiasso dans sa zone dès qu'il touchera le ballon.
Interrogé sur son possible remplaçant, Luis Enrique a évoqué les noms de Bojan, Verre (un jeune joueur de la Primavera), Lamela, Pizzarro et Pjanic. Cependant, je doute que le capitaine ne débute pas le match. Qu'il ne le finisse pas, c'est probable, mais je le vois titulaire encore ce Jeudi.




Devant, alors là, c'est le flou complet. Certes, Bojan et Osvaldo ont déçu, mais de là à les cataloguer comme des échecs après seulement deux matchs comme le font certains journalistes Italiens, je trouve ça trop rapide. Reste que le seul qui a montré des choses pour le moment, c'est Borini, et je m'attends donc à le voir démarrer. Qui a coté de lui? Je pense qu'il serait temps de donner sa chance à Borriello, histoire de voir ce qu'il peut donner dans ce système, en débutant le match.


Concernant la philosophie de jeu, Luis Enrique a été très clair: il compte attaquer, conserver le ballon au maximum, et continuer avec le même système que lors des matchs précédents. C'est tant mieux, mais il faudra enfin réussir à être décisif devant, face à une équipe très regroupée, qui n'a encaissé qu'un but sur ses deux premières sorties.


Il faudra cependant être très attentifs aux contre-attaques, point faible du début de saison, et face auxquelles l'équipe devrait être exposée à nouveau demain. Le replacement de De Rossi est un bon début, mais il ne rend pas inutile le replacement au milieu. Il faudra donc être attentif et concentré sur ce point. A noter que nos buts encaissés face à Cagliari comme face à Bratislava, ainsi que les actions les plus dangereuses de l'Inter, ont eu lieu en fin de match, plus précisément dans le dernier quart d'heure. Une bonne gestion des efforts est donc indispensable. Mais cette fois, Luis Enrique devrait pouvoir profiter de ses 3 changements, pas comme Dimanche.




La composition que je vois:








L'historique entre les deux équipes:
La Roma a reçu 9 fois Sienne dans l'histoire, pour 6 victoires, 1 nul et 2 défaites. 
Sienne n'a pas encore marqué cette saison, et aucune des deux équipes n'a remporté le moindre match.
A noter, le retour à Rome de Gaëtano D'Agostino, ex-future star de la Louve.


Le match sera diffusé en différé sur Canal+ Sport Jeudi à partir de 22h20.



lundi 19 septembre 2011


Premier gros rendez-vous de la saison pour la Roma, ce déplacement à San Siro s’annonçait explosif, puisque l’Inter traversait également une crise de résultat, et de confiance par rapport à son nouveau coach.
Ce Samedi, l’Inter avait choisi de revenir à une défense à 3, qui avait pourtant complètement pris l’eau à Palerme la semaine précédente. 

Une composition assez étrange à mon sens, mais aussi due aux circonstances (blessures de Chivu, Cordoba, Stankovic….). Ce qui oblige à titulariser Obi, ou à faire rentrer Jonathan. Un Inter dans le doute, avec un effectif limité et un match de Ligue des Champions 72H avant la rencontre, l’occasion était sans doute unique pour la Roma.

Pour aborder ce rendez-vous, Luis Enrique, lui, a sans doute voulu rendre hommage à Zeman, avec une composition comportant uniquement deux vrais défenseurs. D’autant plus surprenant que Cassetti, Heinze et Rosi étaient disponibles. Cela s’explique par la volonté de jeu du coach Catalan, qui a mis en place un système assez inédit, entre le 3-5-2 et le 4-4-2.

Voici comment s’articulait l’équipe la majorité du temps :



 Perrotta et Taddei, sur les cotés, devaient empêcher les montées, et (je pense) faciliter la relance par leur qualité technique tout en apportant le surnombre de temps à autre en attaque. Cela a été peu concluant. Taddei a été très en difficulté, aussi bien dans le positionnement que dans les duels, profitant surtout du positionnement très (trop) bas de Nagamoto pour passer une soirée moins difficile que prévue. Reste que dans ce système, le jeune Angel devrait être parfait, pouvant se lancer plus librement dans ses contre-attaques sans se soucier de l’espace dans son dos. Reste à définir qui sera son pendant coté droit, Rosi étant trop limité, et Cassetti restant inutilisé. Le cas Cicinho m’intrigue, puisqu’il était annoncé prêt, mais il n’était pas dans l’effectif. Si le brésilien ne revient pas à son meilleur niveau physique, le couloir droit risque d’être un souci récurrent. En tout cas, ce positionnement très haut des latéraux offre des solutions supplémentaires aux milieux, ce qui facilite la conservation et la circulation du ballon.

De Rossi occupait un rôle batard entre milieu défensif et stoppeur, restant très bas tout le temps, mais ayant la liberté de monter à hauteur de Pizarro et Pjanic quand la Roma avait la balle. Il sort également lorsqu’un milieu de l’Inter passait le rideau du milieu Romain, et était le préposé aux duels aériens défensifs. Ce positionnement inhabituel et surprenant permet de compenser les montées des latéraux, ce qui avait été le gros problème face à Cagliari. Une option résolument offensive, et dans l’optique de développer du jeu.
Derrière, c’est Burdisso qui occupait l’axe gauche, Kjaer prenant l’axe droit. Un duo assez complémentaire sur le match, Kjaer ayant un profil plus relanceur que le stoppeur pur qu’est Burdisso. Le Danois s’est également montré capable de proposer du jeu long, même si cela risque de peu se voir cette saison puisque la volonté de jouer court fait partie de la base de la philosophie de LE. Reste que la charnière centrale semble déjà trouvée, ce qui fait une zone d’incertitude en moins pour Luis Enrique.
Au milieu, Pizarro prend le poste de Perrotta, dans son style caractéristique. Prise de balle, orientation du jeu, relance vers l’avant. Un profil qui correspond mieux aux attentes de Luis Enrique je pense. Le Chilien devrait aider Totti, qui n’aura plus à redescendre autant pour organiser le jeu tout seul comme la semaine passée.

Devant, Osvaldo conserve sa place, et Borini remplace Bojan. C’est également une surprise, puisqu’on attendait plutôt Borriello sur le coté droit de l’attaque. Le jeune Italien se voit donner une chance dans le secteur le plus loin d’être prêt de l’équipe.



Le match : La Roma plus stérile qu’une salle d’opération du Cook County

La Roma s’est d’entrée positionnée très haut, et gardant la possession du ballon, plutôt surprenant pour un match à San Siro, mais assez révélateur de la confiance qui habite Luis Enrique.
Le ballon a beaucoup tourné, mais devant, la Roma n’a quasiment jamais été capable de réaliser le décalage Aucun débordement, très peu de prise de profondeur, et peu de mouvement dans le dos de la défense ou dans les intervalles.
 Osvaldo ne semblant pas savoir faire un appel en oblique, et les latéraux préférant jouer la prudence, seul Borini proposait un petit peu de mouvement, alors que c’est justement les appels dans le dos de la ligne de 3 de l’Inter qui avait permis à Palerme de se montrer dangereux la semaine dernière.
Osvaldo, pourtant seul joueur libéré des contraintes défensives, s’est montré très peu à son avantage sur le plan offensif, relançant le débat sur la ligne d’attaque de la Louve. Des 4 attaquants, c’est pour le moment Borini qui s’est montré le plus en vue, alors qu’il devait être back-up au moment de son arrivée. Osvaldo et Bojan ont fortement déçu, et Borriello n’a eu que peu de temps pour se montrer. Le manque de qualité technique et de finition est inquiétant, la Roma n’ayant inscrit que 2 buts en 4 matchs, malgré une possession de balle souvent nettement supérieure à celle de ses adversaires. Qui plus est, aucun attaquant n’a pour le moent trouvé les filets, ce qui commence à devenir inquiétant.

Le positionnement défensif de la Roma


Le match en lui-même n’a montré que peu d’intérêt, l’Inter ne se montrant dangereux que sur contre ou sur coup de pied arrêté. Le coaching très frileux de Gasperini, qui a fini le match sans attaquant alors que Pazzo était encore sur son banc, n’a pas aidé, ni l’attentat de Lucio, qui en plus de blesser Stekelenburg et de priver la Roma de son premier relanceur, a contraint Luis Enrique à finir le match avec seulement 2 possibilités de changements. 
Pizarro étant court physiquement (et donc voué à sortir avant la fin du match), et Borini s’étant épuisé à la tache, Taddei a du finir le match alors que Zarate le faisait énormément souffrir.
D’autant plus préjudiciable que la Roma a terminé plus fatiguée que l’Inter, ce que j’ai du mal à comprendre. Certes, le jeu Romain demande plus de mouvement que le jeu Interiste, mais les Milanais avaient joué en milieu de semaine, alors que les Romains ont eu une pleine semaine pour se préparer.

Mais si, enfin, il joue la balle. Presque.

Ce changement m’amène à une autre interrogation, pourquoi était-ce Lobont sur le banc ? Luis Enrique procède également à une rotation des gardiens remplaçants ? Je pense qu’une hiérarchie claire sur ce poste serait tout de même plus rassurante, et permettrait d’avoir une idée claire de qui fait quoi.

Il serait bon aussi de faire débuter Lamela, avant que la situation offensive ne s’aggrave, et qu’une pression trop importante vienne le brider.

Pour la Roma, il faudra sérieusement travailler l’efficacité, sinon il sera difficile de vaincre les petites équipes, très regroupées devant leur but. Ce match reste une déception, parce que jouer un Inter aussi peu en forme et si peu confiant, cela aurait du permettre d’assurer une victoire, surtout vu la domination Romaine et la conservation du ballon. Certes, l’équipe n’est pas encore prête, mais il va falloir songer à prendre des points rapidement, pour ne pas le regretter par la suite.
Prochain rendez-vous, face à Sienne, à l’Olimpico Jeudi soir, une autre équipe très faible offensivement (0 buts inscrits)

Mes notes du match :
Stekelenburg n’a eu le temps de rien faire, sinon une sortie sur laquelle Lucio l’a atomisé. Lobont a été peu rassurant, avec un jeu aux pieds limité, mais il a résisté aux estocades Interistes. 5/10.
Perrotta a bien rempli son rôle défensif, bloquant parfaitement Obi. Reste que Sneijder a pu s’infiltrer sur son coté parfois, et qu’il a été inexistant offensivement. 5/10.
Taddei s’est battu, mais semblait complètement perdu. Mal placé, en retard, systématiquement battu dans les duels, il a fait briller Zarate quand il est entré. 3,5/10.
Dans l’axe, Kjaer a été solide, sauvant la Roma en fin de match. Sa relance a été précieuse, et on sent qu’il ca être le leader de notre défense. 7/10.
Burdisso, comme la semaine dernière, sobre, mais efficace. Il fait avec ses moyens, a su couvrir Taddei, et a réalisé quelques interventions décisives, notamment sur Milito. 6,5/10.
De Rossi a été parfait dans son rôle inédit, conjuguant présence en défense et qualité de la relance. Une sortie de bonne qualité, comme d’habitude. 6,5/10.
Pizarro a été très utile à la relance, déclenchant le pressing, orientant le jeu, et soulageant énormément Totti dans le travail de construction. 6,5/10. Il a été remplacé à l’heure de jeu par Gago, qui a perdu tous ses ballons. 3/10.
Pjanic m’a beaucoup déçu, étant assez peu influent, mais il faut dire que le coté gauche a été très peu utilisé par la Roma. J’attends mieux du jeune Bosnien, mais il faut aussi lui laisser le temps de s’intégrer dans ce nouveau système.  5/10.
Totti a été très gêné par Cambiasso et Zanetti, même si avec un attaquant plus mobile qu’Osvaldo, il aurait sans doute eu plus de solutions. Libéré des contraintes de construction par le retour de Pizzarro, il a plus pesé devant, mais a été assez peu dangereux. 6/10.
Borini a été actif devant, jouant bien dans le dos de Ranocchia, et très utile en défense, revenant couvrir très bas sur le coté droit quand Perrotta était en danger. Il s’est éteint vers la 55ème minute, mais est à créditer d’une bonne prestation avant son remplacement par Borriello en fin de match. 7/10.
Osvaldo a remplacé Bojan dans le rôle de l’attaquant inoffensif, perdant tous ses duels face à Lucio, étant toujours à contretemps, et se montrant incapable d’apporter le moindre danger. On attend beaucoup mieux de lui.  3/10

jeudi 15 septembre 2011

Inter Milan - AS Roma : Serie A, 3ème journée



Ce samedi à 20h45, la Roma se déplace à San Siro pour retrouver l'Inter de Milan.
Ce duel entre deux vaincus de la première journée s'annonce tendu, surtout que les Interistes ont également été battus en semaine par Trabzonspor en Ligue des Champions.


Coté Romain, la composition devrait être très différente de celle de Dimanche dernier.
Au niveau des absences, Juan semble s'être reblessé, et devrait être absent, tout comme Angel, suspendu après son exclusion face à Cagliari. Greco n'est lui, pas encore de retour à l'entrainement collectif.


Au niveau des retours, Kjaer devrait faire sa première apparition sous le maillot Romain, ayant une semaine pleine de travail avec ses partenaires, Pizarro est annoncé titulaire, et Lamela semble enfin prêt. Cicinho devrait aussi être d'attaque, permettant la sortie de Rosi du 11 titulaire.
Certaines sources annoncent une possibilité de voir Taddei titularisé au poste de latéral gauche, mais je préfère ne pas y croire.


Voici la composition attendue:






Plusieurs points si cette équipe est alignée:
La titularisation (forcée par les évènements) de Gaby Heinze coté gauche améliorera l'assise défensive de l'équipe, l'Argentin étant beaucoup moins porté vers l'avant que le jeune Angel.
Cela évitera de répeter les dangers créés en jouant dans le dos de notre latéral la semaine dernière.


Cependant, l'arrivée de Cicinho ne fait que déplacer le problème à l'aile droite.
Véritable latéral Brésilien, c'est avant tout un contre attaquant, et il faudra alors que la couverture soit bien assurée pour éviter que les Intéristes s'engouffrent dans son dos, chose qu'adore faire Wesley Sneijder, souvent porté sur le coté gauche de l'attaque de l'Inter.
Pour cela, le replacement de Pizarro (ou de Perrotta?) devra être assuré tout au long de la partie.
Une autre possibilité est le recentrage de Heinze et le décalage de Burdisso quand Cicinho monte, un peu comme le faisaient Blanc Thuram et Desailly lorsque Lizarazu montait en équipe de France.
Je suis plus partisan de la couverture par un milieu, mais si cela fait perdre à Pizarro son influence dans le jeu, l'autre option me parait alors plus adaptée.


Dans l'axe, ce sera un véritable test pour la charnière centrale Burdisso/Kjaer, qui devrait être celle alignée le plus souvent cette saison, vu que Juan ne semble pas se sortir de ses blessures.
Opposés à des clients comme Milito (retrouvé depuis le départ d'Eto'o), Forlan, qu'on ne présente plus, ou encore Zarate et Pazzini, il leur faudra de toute façon livrer un gros match pour conserver les chances de victoire. On pourra également évaluer la qualité de relance de Kjaer, notamment pour le phases de relance en jeu court, qui ont tant posé problème en première mi-temps la semaine dernière.


Kjaer en conférence de presse cette semaine


Au milieu, il faudra accentuer les efforts de la semaine passée, sachant que Pizarro pourra amener une touche plus technique, facilitant la transmission et donc la conservation du ballon.
Ce qui est justement une question légitime: Luis Enrique va-t-il se déplacer à l'Inter avec la volonté de conserver au maximum le ballon?
On connait tous sa philosophie de jeu, calquée sur celle du Barça, reste à voir s'il osera aligner une équipe joueuse à l'éxterieur face à un concurrent direct pour le titre.
Je pense que ce sera le cas, et je préfère un coach qui meurt avec ses idées plutôt qu'un qui change de tactique quand son président le lui demande (comme c'est le cas sur le banc d'en face par exemple).
Reste à voir si l'équipe aura le niveau nécessaire pour réaliser ce genre de prestation.


Il faudra livrer un gros match dans ce secteur de jeu, pour contrer Sneijder et Stankovic notamment, toujours aussi dangereux, et à l'origine de beaucoup des occasions de l'Inter.
C'est donc ici un travail de destruction, qui sera très probablement la tache confiée à Daniele De Rossi.
Bloquer Sneijder permetrait de limiter grandement les occasions Interistes, le Néérlandais étant à l'origine de la majorité des actions dangereuses lors de la journée précédente.


Il faut aussi prendre en compte que l'Inter a joué ce Mercredi, un match tendu et disputé jusqu'au bout, et n'aura donc que deux jours de repos, facteur très important quand on voit l'âge moyen de l'effectif Interiste.
Les élements semblent donc en place pour que la Louve conserve le ballon et mette son jeu en place comme elle le souhaite, mais encore faudra-t-il, cette fois, concrétiser les occasions.


Pour cela, il faudra que les attaquants retrouvent leur efficacité. Comme le disait le coach catalan, les occasions sont là, il ne manque que la dernière passe ou le dernier geste, ce qui est évidemment le plus important.
Bojan, très décevant, devrait laisser sa place à Borriello, qui devrait être associé à Osvaldo même si certaines sources font l'état de la  possibilité de voir Borini débuter le match.
Cela prouve à quel point notre attaque se trouve, les titulaires n'étant même pas encore établis, ce qui peut créer une certaine instabilité en attaque.
Cependant, dans le système de Luis Enrique, tous les joueurs sont censés être capables de marquer, ce qui pourrait compenser le manque d'un vrai scoreur dans notre effectif.


Reste aussi la question Lamela. Je suis impatient de voir débuter le jeune Argentin, même s'il sera difficile d'évaluer son potentiel etou son niveau sur un morceau de match, mais on pourra deja savoir ou Luis Enrique compte rééllement l'utiliser, sur le coté gauche de l'attaque (là ou jouais Osvaldo la semaine dernière) ou dans l'axe gauche du trident du milieu.


Il est difficile d'évaluer à quel niveau est rééllement l'Inter pour le moment. Le dispositif tactique ne sera pas le même que face à Palerme, et ils rencontreront une opposition plus joueuse que celle de Trabzonspor.
Reste que la vitesse de leur ligne arrière semble être un soucis, tout comme le replacement, comme le montre le danger quasi automatique lors des contre-attaques de Palerme le week-end dernier.


Pour finir, un petit historique des confrontations Inter - Roma:


Depuis 1999:
10 victoires de l'Inter (dont un fabuleux 5-3 l'an passé), 2 victoires de la Roma (la dernière en 2007), 5 matchs nuls.


Le match sera diffusé en différé sur Canal+ Sport Samedi à partir de 21h55.

lundi 12 septembre 2011

AS Roma 1-2 Cagliari : Le débrief

Revenons sur ce match de la seconde journée de Serie A, première occasion de voir les choix de Luis Enrique, et leurs effets. Avant tout, voici la composition.

 Bien loin de ce qui avait été annoncé (notamment dans mon précédent article), on peut remarques les absences pour le moins surprenantes de Cassetti à droite, et de Kjaer, même pas inclu dans le groupe.

LE a préféré aligner une défense 100% Argentine, associant Heinze à Burdisso dans l'axe.
Sur les cotés, Angel, comme prévu, mais surtout Rosi, pourtant réputé pour son niveau jugé trop faible.
Luis Enrique reste fidèle à sa réputation de lancer les jeunes. Pour moi, mettre Rosi est inconcevable, la seule explication que je peux imaginer est que Cassetti est cramé, et que Luis Enrique compte sur Burdisso à droite lorsque sa charnière centrale sera de retour.



Au milieu, Pjanic connait sa première titularisation, mais pas Gago. Un choix raisonnable, quand on connait la tendance à la blessure de l'Argentin, autant attendre qu'il soit bien prêt pour le lancer, surtout que Perrotta est loin d'être cramé.




Devant, Osvaldo a occuppé le côté gauche de l'attaque, remplaçant exactement Vucinic, Totti remplit son rôle d'attaquant libre, à l'Italienne, et Bojan devait occupper le flanc droit, avant finalement de décider d'être invisible.


Sur le banc, outre Kjaer, on note les absences de Lamela, pourtant annoncé prêt, de Pizarro, Greco, Juan et Cicinho, blessés, mais également de Okaka, qui fait les frais de l'arrivée de Borini.






Coté Cagliari, une composition avec une surprise (à mon sens), la non titularisation de El Kabir.
Sinon, du solide, avec Cossu, Nene, et surtout Conti, fils de Bruno, connu pour marquer très souvent face à la Louve.


Revenons sur le dispositif Romain.
Dès les premières minutes de jeu, les consignes sont claires: Relancer court.
Tous les ballons de Stekelenburg sont relancés en direction d'un de ses défenseurs centraux, à l'image de ce que font le Barça et le Real.
La Roma se positionne alors en 2-1-4-3, laissant Heinze et Burdisso relancer, en général sur De Rossi, qui lui oriente le jeu plus avant.


La relance Romaine
C'est deja un changement par rapport au passé, on construit dès le départ, ou en tout cas on essaie. Car le premier quart d'heure fut très laborieux, et Cagliari, intelligemment, commença a metre un marquage individuel sur les défenseurs centraux pour empêcher la relance, obligeant De Rossi à revenir très bas chercher la balle.
Et si De Rossi récupère le ballon bas, tout le bloc redescend pour qu'il puisse relancer, ce qui va à l'encontre des plans de jeu de Luis Enrique.
Probablement une phase de jeu à travailler encore plus pour l'optimiser, mais cela promet deja, surtout lorsque des défenseurs plus habiles balle au pied que Burdisso et Heinze se chargeront de la première relance.

Devant, tout le mouvement a été créé par Totti, peu aidé il est vrai par Bojan, et n'ayant donc souvent que le seul Osvaldo comme solution de jeu.
Totti, le plus en pointe en phase défensive, revient chercher le ballon entre les lignes (voir ci-dessous), se libérant du marquage et pouvant ainsi orienter le jeu.


On retrouve donc un Francesco Totti au coeur du jeu, comme on l'aime, et libéré de la plupart des efforts défensifs, comme lui l'aime.
On sent tout l'importance qu'il a dans le jeu Romain, à la fois organisateur et finisseur dans ce système.
La première mi-temps fut cependant difficile pour lui, puisque le bloc Romain, trop bas, ne lui offrait que très peu de solutions de jeu.

Ici, seul Osvaldo proposera une solution à Totti, trop peu pour mettre à mal la défense de Cagliari


Le problème donc, en ce début de match: le bloc trop bas, et le manque de solution devant. Le match de Bojan étant indigne d'un professionnel (pas d'appel, pas de mouvement, pas de poids, pas de pressing, rien...), Totti et Osvaldo se retrouvent souvent trop esseulés, seul le jeune Angel venant leur preter main forte de temps à autre.

Forcément, face à une équipe regroupée, ce n'est pas à 2 qu'ils allaient réussir à déséquilibrer les adversaires.
Il a fallu attendre la 35ème minute pour voir la première véritable occasion Romaine, sur une attaque placée, à la suite d'un débordement de Rosi et un accompagnement de Pjanic, assez discret offensivement jusque là.
Plus nombreux sur le coup, les Romains ont réussi à déstabiliser la défense adverse sur un centre en retrait intelligent de leur latéral droit.

Une passe en retrait de Rosi pour Pjanic, et la Roma se montre enfin dangereuse

La veritable équipe dangereuse (mais pas trop quand même) en première mi-temps, c'est Cagliari, qui joue dans le dos des latéraux, notamment celui d'Angel (Rosi se montrant beaucoup plus prudent offensivement), et profite des espaces laissés.

Angel possédé par Taye Taïwo?


Mais attention, le jeune Espagnol n'est pas le seul à blamer. En effet, il se porte vers l'avant à cause de la timidité de ses milieux, mais se retrouve souvent sans soutien, ni personne qui vient le couvrir. 
Dans un système en trident au milieu, si un latéral monte et que personne ne le couvre, ça offre forcément un boulevard à l'équipe adverse.
Un autre point de travail pour Luis Enrique!


Un ballon en profondeur dans le dos d'Heinze, Angel, pas replacé, tout de suite, danger!
La mi-temps arrive, et on revient avec une équipe Romaine beaucoup plus dans son match, beaucoup plus haute, et qui conserve mieux le ballon.
Bojan étant sorti, remplacé par Borriello, on sent deja une différence de poids dans l'offensive Romaine.
Le jeu se fluidifie, et le rythme s'élève pendant que les touches de balle des joueurs diminuent.
Le bloc Romain joue haut, et les joueurs sont plus présents dans la zone de finition adverse.



Seulement voila, comme Luis Enrique l'avait fait remarqué dans la semaine, la Roma s'approche du but adverse, mais ne finit pas ses actions. Toujours en attente de la dernière passe, du dernier bon appel, la louve reste stérile et inquiète peu Cagliari, qui, sur une touche toute bête, profite des largesses de Perrotta, et du cadeau d'Angel pour ouvrir le score par Conti, comme d'habitude.

Angel, qur l'action suivante, réalise un geste plus que stupide dans la surface adverse, et se fait exclure, rendant la tache encore plus difficile aux Romains.
Mais même à 10, le ballon restera en leur possession, le bloc restant haut, organisé en trois lignes de 3 (Perrotta/Burdisso/Heinze derrière, De Rossi/Gago/Pjanic au milieu, Totti/Borriello/Osvaldo devant).

Finalement, après que la Roma se soit éteinte, sur un contre, Cagliari double la mise, avant que De Rossi ne réduise la marque sur un coup franc de Totti, à noter que les coups de pieds arrétés auront été les seules occasions franches de la Roma en seconde période.




Ce qu'il faut retenir de ce match:
Tout d'abord, que l'équipe n'est pas prête physiquement. Une évidence qu'il faut rappeller, le temps de mise en marche étant vraiment trop important encore (toute la première mi-temps...).
Seulement, à laisser les points (et les coupes Européénnes...) filer, on se retrouve souvent sans rien à la fin de la saison. Et ce n'est pas un hypothétique "beau jeu" qui sauvera Luis Enrique.

Ensuite, ne pas oublier que l'effectif n'est pas au complet, derrière surtout (Kjaer, Juan), et que le recrutement tardif n'aidera pas à une équipe vite compétitive.

Des raisons d'y croire, cependant, le duo Borriello-Osvaldo semblant se trouver mieux, Totti qui semble concerné malgré les histoires, et un Gaby Heinze toujours aussi précieux sur coup de pied arrété (d'ailleurs, il offre un but à Borini juste après l'entrée en jeu de ce dernier, malheureusement hors-jeu).
On a vu les prémisses de ce que pourrait devenir la Roma de Luis Enrique, mais cela demandera beaucoup de travail, et du temps.

Est-ce que l'Espagnol se verra offrir ce luxe quand la Lazio, Naple et Palerme seront devant nous, que la Juve et les 2 milans se battront pour le titre? Pas sur.

Des questions se posent également:
Rosi titulaire, est-ce que Luis Enrique compte sur Cassetti sur le coté, ou le juge-t-il cramé? Le problème c'est que les alternatives sont rares, parce qu'à part Rosi, il n'y aurait que Burdisso à ce poste, et éventuellement Négo.
La encore, ce choix risque d'être crucial, quand on connait l'importance des latéraux dans ce système de jeu.
J'attends de voir, mais je reste perplexe. Et je comprends mieux la volonté de faire venir Bacary Sagna cet été.

Pourra-t-on régler les montées d'Angel? Latéral à la Brésilienne, le jeune Espagnol est avant tout un contre-attaquant de premier ordre. Pour compenser cela, il faudra mettre en place une couverture plus poussée que Dimanche, ou opter pour le choix Heinze.
Seulement, se priver de l'Espagnol me parait difficile, il a été l'un des meilleurs hier, ne ratant au final, qu'une relance de la tête avant de faire une bêtise par frustration.

Quel avenir pour Bojan? Oui, je sais, il n'y a eu qu'un seul match, mais la différence avec Borriello était flagrante, et même le jeune Borini a montré bien plus d'allant. Espérons que c'est un soucis physique, et qu'il n'est pas -deja- cramé!
En attendant, la complicité Osvaldo / Borriello me semble prometteuse, mais Luis Enrique mettra-t-il sa recrue phare sur le banc? 

Ou insérer Lamela? Présenté comme un nouveau génie Argentin, il joue habituellement coté gauche, ou se trouvait Dimanche Osvaldo. Il devrait pouvoir jouer au milieu, mais étant très offensif (et plus sur la gauche donc), il me semble peu complémentaire avec Angel.
A moins que Luis Enrique ne change de système, ou que Lamela soit capable d'évoluer latéral droit (joke inside), je ne vois pas ou le positionner pour le moment. 
Sauf si l'on recentre Osvaldo, qu'on laisse le coté à Lamela et que l'on parte sur un trio offensif complété par Totti.

Mes notes du match:

Stekelenburg a bien fait ce qu'il avait à faire, lobé sur une frappe en première mi-temps, il ne peut rien sur les buts encaissés. 6/10
Rosi, timide devant, dépassé derrière, imprécis dans ses passes, il a fait du Rosi. 4/10
Burdisso a été sobre. Pas de tacle de folie, pas de découpage d'adversaire, il a su rester sobre, et tant mieux. 6/10
Heinze, toujours le même. HabIle pour mettre des coups en douce quand l'arbitre ne regarde pas, c'est le joueur que les adversaires détestent. Et nous on l'adore, surtout vu son importance sur les coups de pieds arrétés, et son abnégation! 6,5/10
Angel laissera un sentiment mitigé. Très à son aise offensivement, il est souvent mal placé défensivement et est à l'origine du but concédé. Exclu bêtement, il paie ces faits de match dans sa note. 4,5/10
Au milieu, De Rossi a rempli parfaitement son rôle. Présent à la récupération et à la relance, il a su faire briller les autres dans un rôle un peu différent de celui qu'il occuppait sou Montella. 6,5/10
Perrotta, peu à son aise offensivement, pas assez agressif défensivement (notamment sur le centre qui amène le premier but), on l'a connu meilleur. Il a fini le match latéral, ou il a rempli son rôle avec application. 5/10
Pjanic m'a semblé assez perdu. Des difficultés pour se placer, peu voire pas de couverture (mais était-ce à lui de le faire?), le Bosnien apportera sans nul doute sa touche technique plus clairement quand il sera bien intégré. 5/10
Totti a clairement été au dessus, amenant les situations dangereuses, éclairant le jeu et à l'origine du but suite à son coup-franc en fin de match. 7/10
Bojan a été très loin de ce qu'on attend de lui. 3/10
Borriello, qui l'a remplacé, s'est montré plus combattif, et a su combiner plus franchement avec ses coéquipiers. 5,5/10
Osvaldo, un peu brouillon, s'est battu a fait des appels, mais manque encore de fraicheur et d'automatismes. On entrevoit cependant un bon joueur. 6/10


Je ne note pas Gago et Borini, rentrés pour compenser le changement de système suite à l'exclusion.




Prochain rendez-vous, la semaine prochaine, à San Siro, face à l'Inter. Défaite interdite pour les deux équipes!
Luis Enrique pourra alors compter sur Kjaer,Lamela,  Pizarro et Juan. On pourrait donc voir un visage différent pour la Louve.

samedi 10 septembre 2011

Serie A: 2ème journée AS Roma-Cagliari, l'avant-match

En cette veille de reprise de la Serie A pour la Louve,  l'heure était à la traditionelle conférence de presse de Luis Enrique.
On a appris peu de choses, les questions s'axant principalement sur Totti, et son conflit entre le coach Espagnol .
Voici les principaux extraits de la conférence, rapportés par @ilcapitanova sur son compte Twitter.





A la question "Êtes-vous satisfait du travail de l'équipe?":
"Oui, je suis très satisfait. Nous avons progressé et avant fait un grand pas en avant. Nous avons renforcé l'équipe avec de nouveaux joueurs, comme je l'attendais. "


"Les derniers arrivés débuteront-ils le match demain?":
Il est important qu'ils intègrent le groupe. Pour la suite, cela dépendra de leurs qualités, et surtout, pour moi, il est fondamental de voir une envie de travailler dur. En plus, l'adaptation est un processus individuel. Je ne peux pas vous dire pour le moment qui débutera."


"Totti?":
Totti? Je suis content de tout le monde, y compris Totti. C'est notre capitaine, et j'ai beaucoup de respect pour lui."


"Quel est le niveau de l'équipe?":
J'éspère que l'équipe sera compétitive. A quel niveau, pour le moment, je ne sais pas. Mais c'est mon travail, développer un bon jeu, et obtenir des résultats."


Le Mercato:
"Nous avons fait de gros progrès en terme de qualité. Sabatini (Directeur sportif de la Roma) a renforcé le groupe avec les nouveaux venus, maintenant, c'est à nous de jouer. Je vous le redis, je suis satisfait du travail des joueurs, j'échange beaucoup avec eux, que ce soit en groupe ou individuellement."


"Êtes-vous préoccuppés par certains joueurs?":
"En ce moment, ceux qui me préoccuppent ce sont surtout Nené, Cossu, Naigolan et Conti (Les joueurs majeurs de Cagliari). Ici à Rome, je n'ai de problèmes avec personne."




"Quel sera le rôle de Daniele De Rossi?":
"Il peut occupper plusieurs rôles, que ce soit plus défensif, ou alors en box-to-box. Nous verrons ou nous en aurons le plus besoin."




"Totti est-il unique? Avez-vous deja entrainé un joueur tel que lui?":
"C'est la dernière fois que je réponds à une question sur Totti. Totti n'est pas un joueur normal. Il est unique. Il a inscrit 207 buts en Serie A. Totti est le meilleur joueur de l'histoire de la Roma, mais ça ne changera pas le fait que c'est moi qui décide qui joue les matchs."


"Quelle est la situation de Juan?": (à nouveau blessé durant la préparation)
"Juan a repris l'entrainement collectif il y a une semaine, il n'est pas encore prêt physiquement pour jouer. Mais je suis content qu'il soit rétabli.


"Qu'est-ce qui vous inquiète?"
"Mes seuls inquiétudes concernent le jeu et les menaces que pose Cagliari. J'espère que cela finira différemment que la confrontation face au Slovan. Je veux une équipe qui joue bien, qui passionne.




"La Roma peut-elle faire mieux que l'an passé?": (ou elle avait fini 6ème de la Serie A)
"On me le demande souvent, mais je ne peux pas vous répondre. Je ne sais pas comment les choses vont évoluer, je ne peux que faire travailler mon équipe. Mais j'ai déja vu des améliorations."


"Comment avez-vous géré l'acharnement médiatique des 10 derniers jours?": (suite à l'élimination en Europa League face au Slovan, et à l'altercation avec Totti)
"J'ai travaillé encore plus, c'est comme cela que je fonctionne. Seuls les résultats comptent en football. Si il n'y en a pas, c'est normal d'être critiqué."


"Vous avez 31 joueurs dans votre effectif. N'est-ce pas trop? Y'a-t-il des joueurs sur lesquels vous ne comptez pas, comme Borriello?":
"Non, j'ai au moins deux joueurs par poste. J'éspère qu'ils continueront tous à se comporter en professionnels. Borriello estune pièce importante de l'équipe, je voulais qu'il reste. J'ai 4 à 5 options pour les postes de Latéraux, 6 ou 7 joueurs pouvant jouer dans mon trident au milieu, je devrais faire un choix."


"Quel accueil attendez-vous de la part de l'Olimpico?"
"J'attends la même récepton que face au Slovan, c'est à dire un soutien total. Les supporters Romains sont fidèles."


"Lamela pourra-t-il jouer?": (il était légèrement blessé en début de semaine)
"Il va mieux, et s'est entrainé avec nous ces derniers jours. Il est disponible, sa blessure n'était pas importante."


"Que pensez-vous devoir améliorer?":
"Nous devons améliorer notre finition. Nous nous créons beaucoup d'occasions, mais nous n'arrivons pas à les convertir. Mais ce n'est pas que de la faute des attaquants, c'est un travail collectif."




Beaucoup de blabla, on apprend peu de choses sur la composition ou le système qui sera mis en place. 
Les journalistes Romains préfèrent à nouveau se focaliser sur la supposée opposition entre Totti et son nouveau coach. Dommage.


Pour conclure, voici la composition probable, d'après les derniers entraînements:





Plusieurs questions se posent:
- Comment va-t-on s'organiser devant? Totti sera-t-il en pointe ou en soutien des 2 autres? Dans ce cas, Pjanic sera-t-il plus haut que De Rossi et Gago ou sera-t-il un relayeur, à hauteur de l'Argentin, et le seul De Rossi devant la défense?
- Derrière, Cassetti a aussi été éssayé dans l'axe. Mais dans ce cas, qui occuperait le couloir droit?
- Lamela pas titualire? Encore trop juste suite à sa blessure, ou pas encore prêt pour la Serie A?
- Borriello, qui a failli partir, titulaire plutôt qu'Osvaldo, recruté cet été? Cela me semble pour le moins étrange.

Il reste donc plusieurs interrogations qui ne seront levées probablement qu'au coup d'envoi du match de demain.

As Roma-Cagliari, deuxième journée de Serie A, coup d'envoi à 15h à l'Olimpico de Rome.