mardi 29 novembre 2011

Premier Bilan de la saison Romaine



Pour cette saison de transition, la Roma parait pour le moins inconstante. Capable de prestations solides puis de s’effondrer, il est temps, après un tiers du championnat, de réaliser un premier bilan de l’équipe de Luis Enrique.

Sur le plan collectif :
Très brouillon au départ de la saison, notamment en Europa League et lors des 3 premières journées de Serie A, la Roma a eu du mal à s’adapter au système de son nouveau coach. C’est assez compréhensible, puisqu’il ne se repose pas sur un système traditionnel et figé, mais plutôt sur des "rôles" individuels. 

Ainsi, l’équipe débute « sur le papier » en 4-1-2-1-2, mais passe à 3 derrières en phase offensive, avec des latéraux très offensifs, et un milieu défensif qui s’occupe de la relance en venant rechercher le ballon à hauteur de ses défenseurs centraux. Forcément, la transition n’est pas évidente, et il a fallu que tout le monde s’habitue à ses nouvelles missions.
De plus, le système évolue quelque peu depuis que Gago est apte à enchainer les matchs.
La position moyenne des joueurs face à Cagliari, loin des attentes de Luis Enrique
10 journées plus tard, le positionnement est bien plus clair, même s'il reste perfectible

De plus, un tel système implique une grande maitrise et possession du ballon, et donc des joueurs capables de l’utiliser et de le récupérer vite. Seulement, si le système parait fonctionner face aux petites équipes, le déficit physique se fait souvent ressentir face aux plus gros calibres, comme le montrent les résultats face aux ténors de la Série A.
L'autre soucis de ce système est l'inefficacité offensive. Contre Milan, la Roma a frappé 23 fois au but pour ne marquer que 2 fois. Trop peu quand on connait la fébrilité défensive et les possibilités de contre-attaques offertes par ce système de jeu.

Les gros matchs :
Défaite dans le derby, défaite face au Milan, nul face à un Inter très faible, défaite face à Udinese.
C’est dans ces gros matchs que l’on peut jauger le niveau d’une équipe. Et force est de constater que la Roma n’est pas encore au niveau des premiers rôles de la Série A. Dominée face au Milan qui n'a pas eu à forcer son talent pour s'imposer à l'Olimpico (4 tirs cadrés pour 3 buts....), manquant d’expérience face à la Lazio, on sent là toutes les caractéristiques prévisibles et inhérentes au recrutement effectué.
Bojan, José Angel, Kjaer, Borini , Lamela ressemblent beaucoup à des recrutements pour l’avenir, tous ces joueurs ayant moins de 23 ans, et étant assez peu expérimentés. On le sent dans les matchs à pression, ou, quand ils jouent, ils ont tendance à être bien moins performants que lors des « petits » matchs.

Le problème étant que si on ne peut pas battre ces équipes, elles finiront devant nous au classement final, et il sera difficile de jouer une coupe d'Europe l'an prochain. Sans coupe d'Europe, il sera difficile d'améliorer nettement l'effectif, et même de retenir tout le monde. 


Les matchs face aux équipes « abordables »
Si l'on excepte les match des 3 premières journées, la Roma est venue à bout des "petites" équipes qu'elle a rencontré (Novara, Lecce, Atalanta, Parme). Il faudra absolument remporter ces confrontations, puisque pour le moment, dans les confrontations directes avec les meilleurs, la Louve sort chaque fois vaincue.

Ces victoires ont la plupart du temps le même profil: une nette possession du ballon (60% de moyenne sur ces 4 matchs), 8 frappes de plus que l'adversaire à chaque match, mais aussi, aucune expulsion. Fait important, car sur les 5 défaites de la Roma, 2 interviennent directement après des expulsions (Lazio et Cagliari).
Le principal soucis dans ces rencontres vient de la gestion des contre-attaques, ce qui a été mal réalisé face à Cagliari, et corrigé par la suite. La Roma veut faire le jeu et s'en donne les moyens, mais avec une défense aussi haute, il est difficile de ne pas s'exposer.


Face aux équipes "équivalentes"
 En cette saison de reconstruction, la Roma connait un bilan mitigé face aux seconds couteaux. Une victoire face à Palerme, et une défaite au Genoa. Difficile d'en tirer des conclusions, mais force est de constater que la Roma ne sait pas fermer le jeu, et qu'elle perd trop. 
La force d'une grande équipe, à mon sens, est aussi de savoir obtenir le nul lorsque la victoire n'est pas possible.
La Roma se retrouve avec deja 5 défaites, et seuls Parme et les 4 derniers du classement en comptent plus. C'est loin d'être un signe encourageant.



Joueur par Joueur :
Les gardiens :
Stekelenburg présentait à mon sens toutes les garanties d’une réussite. Premier gardien de haut niveau au club depuis Antonioli, experimenté, habitué aux gros matchs, force est de constater qu’il ne répond pas totalement aux attentes placées en lui. Certes, sa défense ne l’aide pas, mais on attend encore son  match référence, celui ou il sauvera l’équipe, un peu comme le derby qui avait fait de Julio Sergio un titulaire indiscutable malgré son niveau.
La difficulté de communication avec la défense n’aide en rien, mais on continue à croire que le successeur de Van Der Sar dans les buts Néérlandais va réussir à démontrer toutes ses qualités à Rome. Ou du moins, on l’espère.
Lobont a rempli son rôle de doublure lors de la blessure de Stek, sans être exceptionnel, mais sans commettre d’erreur dramatique non plus.

La défense :
Dans l’axe, c’est le flou complet. Avec une défense centrale différente à chaque match, impossible de trouver des repères et d’installer une complémentarité. Forcément, ça joue sur l’instabilité et la fébrilité défensive de la Louve depuis le début de la saison.
Burdisso s’imposait come l’indéboulonnable derrière, avec ses qualités de battant, son envie et sa dureté dans les duels, mais sa blessure en selection le rend indisponible pour le reste de la saison, un gros coup dur, surtout que derrière, les autres peinent à élever leur niveau.

Le gros coup dur de ce début de saison

Heinze est le même qu’à l’OM, très combattif, imbattable dans le jeu aérien, mais très lent (ce qui est gênant avec une défense aussi haute), parfois mal placé, et est surtout une solution de rechange plus qu’un titulaire, notamment à cause de sa difficulté à enchainer. Seulement, vu les évènements, il va devoir le faire. Et face à des gros adversaires.
Juan revient de blessure. C’est l’histoire de sa vie. Dès qu’il fait un match de très haut niveau, il se blesse. Puis travaille, progresse pour retrouver son niveau, y arrive, puis se blesse à nouveau. Si on réussit à le faire jouer à son meilleur niveau tout en préservant son physique, on aura fait un grand pas vers une stabilisation de la défense.
Kjaer était présenté comme le remplaçant de Mexes. J’en attendais donc beaucoup. Impressionné par ce que j’avais vu de lui avec le Danemark, je pensais que l’on tenait la perle rare. Jeune, bon, et deja habitué à la Serie A (il a deja évolué à Palerme avant de rejoindre Wolfsburg l’an passé). Seulement, il souffre du même problème que de gros potentiels en défense centrale : son inexpérience lui fait parfois faire des erreurs stupide (son exclusion face à la Lazio, sa mi-temps face à Parme…) et il connaît parfois un excès d’engagement. Le potentiel est là, mais il lui faudra du temps.
Reste à voir vers qui le club se tournera pour remplacer Burdisso. Cela donnera une indication des plans de Luis Enrique. Si l’on prend Savic en prêt, on sait que le quatuor en place a les faveurs du coach, si Silvestre arrive, on saura que ce sera un titulaire en puissance qui débarque.

Dans les couloirs, un seul joueur a, à mon sens, montré un véritable avenir, c’est José Angel. Loin d’être au niveau de Candela, à qui certains le comparent, il montre tout de même de belles choses, même si son replacement reste parfois assez aléatoire. Son apport offensif est plutôt bon, mais il n’a probablement pas encore le coffre pour exceller dans ce système. Tout comme Kjaer, son manque d’expérience lui fait parfois faire des choses stupides, ou sombrer sous la pression (comme face au Milan, ou il a été très décevant).
Se faire exclure pour une faute dans la surface adverse, ce n'est pas très malin

Si les autres ne m’ont pas convaincus, c’est aussi à cause de leur forte rotation. Quoi qu’en dise Luis Enrique, ni Taddei ni Perrotta ne sont des habitués de ce poste, et bien qu’ils aient réalisés des performances assez solides parfois, ils ne sont à mon sens que des solutions de remplacement, et aucunement des possibilités viables sur le long terme.
Le jeune Rosi commençait lui à me convaincre, avant sa blessure bête face à la Lazio (il se blesse en taclant trop durement son adversaire…). Les latéraux restent donc, eux aussi, une interrogation. Cela contribue à l’instabilité défensive, et surtout, n’aide pas Luis Enrique à installer définitivement son système, ou les latéraux sont une des clés de l’animation. Dommage que Cicinho soit définitivement cramé, que Cassetti soit en fin de course, et que Négo ne soit pas encore prêt, cela aurait pu faciliter le travail du coach.


Au milieu :
Daniele De Rossi est actuellement en train de renégocier son contrat, et cela se voit. Après 2 saisons très loin de ce que l’on est en droit d’attendre de lui, il réapparait cette saison, que ce soit dans le rôle de premier relanceur, ou dernièrement dans le celui de milieu axial. Fantastique dans le jeu aérien, très bon dans la relance, dur sur l’homme, on le retrouve enfin. Seulement, va-t-il se relâcher une fois son contrat signé ? Difficile à prévoir, mais il est sur que sans un De Rossi à son meilleur niveau, cette Roma n’y arrivera pas.

Gago confirme le bien que je pensais de lui. Sorte de Juan Argentin en ce qui concerne les blessures, il a un potentiel énorme, mais tarde à confirmer à cause de ses nombreuses blessures. Ces derniers temps, il réussit à enchainer, et prend le rôle de De Rossi en premier relanceur, ou il réussit de belles choses.

Pjanic est pour l’instant LA satisfaction de la saison. Très sceptique au départ, j’ai vite été convaincu par l’ancien Lyonnais, qui enchaine les belles performances avec régularité, et s’est découvert un coté décisif. 


Reste qu’il va devoir apprendre à maitriser ses nerfs, maintenant que son nouveau statut l’expose au marquage plus serré et aux coups plus fréquents des défenses adverses.

Pizzarro semble branché sur courant alternatif. Avec un système qui devrait pourtant lui convenir à merveille, on a du mal à voir le Chilien s’imposer, la faute aux blessures, et à un manque de régularité. C’est dommage parce qu’avec plus de libertés offensives, et plus de ballons, il devrait éclairer le jeu comme il sait le faire.

Simplicio et Perrotta ne sont que des solutions de rechange à ces postes, même s’ils ne déméritent pas lors de leurs titularisations. Greco, lui, est comme un joueur de Fifa quand tu joues online avec une mauvaise connexion. Il te parait génial au départ, puis il lag, et semble toujours avoir 2 secondes de retard pour effectuer le geste qu’il fallait. Dommage.

Devant, après des essais, des tentatives et des compositions variées, on a enfin trouvé notre duo. Osvaldo est devenu notre buteur attitré, réalisant des performances solides après un début très difficile ou il ne savait pas se placer, ni être trouvé par ses équipiers. Tout semblait bien parti pour lui jusque sa réaction stupide après le match face à Udine, qui le prive des 10 prochains jours avec la Roma, mais aussi très probablement de l’Euro. Espérons que ça l’aidera à ne pas reproduire ce genre de Balotellisme.


Son pendant devrait être Bojan, le jeune Espagnol retrouvant l’allant qu’il avait montré en préparation. On peut mettre son passage à vide sur la préparation, traditionnellement plus dure qu’en Espagne, il ne reste maintenant qu’à régler ses soucis d’efficacité. Il se créé les occasions, mais ne les met pas au fond, ce qu’il va falloir faire s’il veut passer un palier. Reste que sa participation au jeu et sa complémentarité avec Osvaldo vont en grandissant, et que s’il continue sur ce chemin, il sera indiscutable.

Borini et Boriello ont eu peu de chance de se mettre en évidence, et n’ont pas été exceptionnels lorsqu’ils ont eu leurs chances. On sent que Boriello n’entre pas du tout dans les plans du club, ce qui ne me dérange pas, mais s’il part, comme c’est probable, au mercato d’hiver, il va nous manquer un remplaçant de haut niveau indispensable d’une part pour conserver les titulaires sous pression, mais aussi d’autre part pour nous offrir une palette tactique plus développée.
Lamela, dans un rôle plus bas de meneur organisateur, a montré un certain potentiel, une belle capacité de dribble, mais doit avant tout apprendre à jouer avec les autres. Certes, il a beaucoup de talent et ça se voit, mais la différence ne se fait pas tout seul, en tout cas pas dans la durée. Il va falloir qu’il le comprenne et qu’il l’exécute, mais encore une fois, il a le temps. Sauf si le Khal Drogo Romain le décapite la prochaine fois qu’il ne lui donnera pas le ballon.

Totti est encore et toujours indispensable. Dans son rôle de meneur, il organise, éclaire le jeu, attire la défense, et libère des espaces pour les autres. Cependant, on peut remarquer qu'il n'a pas encore marqué, ni délivré de passe décisive. On peut donc attendre encore plus de notre Capitaine, si son hygiène de vie lui permet de conserver la forme et d'éviter les blessures.

Luis Enrique, lui, a gagné ma patience. Très sceptique au départ, il a réussi à me convaincre de lui laisser le bénéfice du doute. Il semble tactiquement au point pour la Serie A, mais parfois un peu novice, et très surprenant aussi. Une seule chose pour moi est incompréhensible : la rotation en défense centrale, qui est pour moi le pilier de l’équipe. Une fois la défense choisie, on s’y tient, et on ne la change qu’en cas de force majeure. L’Espagnol n’a pas la même vision que moi sur ce point, et c’est mon seul reproche à son égard. Espérons que la situation se corrigera rapidement, parce qu’un enchainement de mauvais résultats pourrait, à mon sens, signer la fin de son bail au mercato d’Hiver.


dimanche 30 octobre 2011

Une Roma encore en construction

On le sait, à Rome, les 2 matchs les plus importants de l'année sont ceux face à la Lazio. 
Gagner ce match aurait pu offrir du temps et de la tranquillité à Luis Enrique. Au contraire, cette défaite a mis en relief les soucis de la Louve, qui se sont en plus répétés les semaines suivantes.

L'inexpérience de la défense
Face à la Lazio, c'est Kjaer qui fait bêtement basculer le match en retenant naïvement Brocchi, provoquant ainsi le penalty et son exclusion. 
Mais sur cette action, Cassetti a montré les limites du système, puisqu'on ne peut pas demander aux latéraux d'apporter offensivement et d'être présent derrière en même temps. Cassetti pas encore replacé, un défenseur central surpris par un joueur qui n'est pas "le sien", et la faille est ouverte dans la défense Romaine.
Plusieurs fois dans ces 4 derniers matchs, le jeune Angel a, de la même manière, laissé son couloir totalement ouvert aux attaquants adverses, provoquant un déséquilibre total, puisqu'il n'y a pas de couverture du milieu.

Il est assez clair que cette défense est encore en réglage, et que quelque chose ne va pas. D'une part, il me parait difficile d'instaurer la confiance et les automatismes en changeant la composition à tous les matchs (Kjaer/Heinze face à la Lazio, Burdisson/Juan face à Palerme, Heinze/Burdisso face au Genoa, et Juan/Burdisso hier soir face au Milan), et, d'autre part, on remarque que des erreurs individuelles coutent souvent des buts, et surtout, nos adversaires sont souvent très efficaces: Milan a marqué 3 buts en cadrant 4 tirs sur le match, la Lazio n'avait cadré que 4 fois, et le Genoa 5. 
Il y a donc un manque d'efficacité défensive qui doit se corriger, et vite, sinon les désillusions vont s'accumuler.

Les stats de Roma-Milan, 4 tirs cadrés, 3 buts pour les Rouge et Noir.

Le manque de communication du à la barrière de la langue avec Steekelenburg n'est pas forcément étranger à cette situation, tout comme le manque de régularité dans les performances individuelles (Heinze, impérial face à la Lazio, est ensuite bien moins à son aise face au Genoa par exemple).
L'exemple de Kjaer est frappant également: Irréprochable en sélection face au Portugal, il revient par une exclusion face à la Lazio, 3 semaines après avoir été totalement dépassé par Giovinco à Parme.
Il faut donc que Luis Enrique fixe ses titulaires, et leur permette de travailler ensemble, pour trouver les automatismes, les rôles de chacun, et ainsi régler les problèmes.

Les points de confiance:
Toutefois, malgré 3 défaites en 4 matchs, certains joueurs confirment et s'imposent, notamment Pjanic, Osvaldo, Pizzarro et dans une moindre mesure Gago. D'autres, commencent à se montrer, comme Lamela et Bojan, plus proche du niveau qu'il avait en préparation. N'oublions pas que nous avons une équipe jeune, ou beaucoup de joueurs arrivent seulement, et que tout ne vas pas fonctionner du jour au lendemain.

En comparaison avec Milan hier soir par exemple, on peut remarque que les Milanais n'ont que peu changé de système, et que toutes leurs recrues s'intègrent parfaitement à des places qu'ils connaissent, remplaçant poste pour poste les "anciens" comme Seedorf ou Ambrosini.
Les joueurs recrutés sont souvent des joueurs confirmés (Mexes, Nocerino, Aquilani...), tandis que la Roma a opté pour un recrutement jeune et donc moins expérimenté.
A Rome, en plus des latéraux qui doivent trouver l'équilibre entre contribution offensive et replacement, on a De Rossi qui joue bien plus bas, Gago qui a peu joué au Real, Bojan habitué au 4-3-3 Barcelonais, Pjanic qui évoluait aussi dans un 4-3-3 à Lyon, et qui ont besoin de temps pour assimiler parfaitement le 3-4-1-2 de Luis Enrique.


Le positionnement moyen des Romains face au Milan (attention, les remplaçants apparaissent également)

Tout cela est normal, malheureusement,  et ce qu'il faut retenir, à mon sens, c'est l'amélioration dans le jeu. Quand on compare les matchs du mois dernier avec la prestation face au Slovan ou à Cagliari, on sent une évolution nette.
Certes, les résultats tardent à venir, mais en changeant tout maintenant, on risque plus de créer le trouble chez les joueurs, alors qu'avec du temps, il me parait clair que Luis Enrique peut faire de cette équipe une équipe joueuse, et bien plus efficace qu'elle ne l'est actuellement.

Il ne faut pas oublier non plus les absences. Outre les suspensions, Juan qui revient tout juste, on jouait également sans Rosi et Totti. Le premier, bien en dessous les années précédentes, montrait des signes d'amélioration nette, et semblait s'installer dans le couloir droit de la Louve. L'influence et l'importance du second, je pense qu'il est inutile de revenir dessus.


Un pari sur l'avenir

N'oublions pas non plus que l'age moyen de l'effectif est aussi un trompe l'oeil, puisqu'il est de 25 ans, mais qu'entre les trentenaires "historiques" (Totti, Perrotta, Pizzarro...) et les nouvelles recrues d'à peine une vingtaine d'année (Lamela, Bojan, Pjanic...), peu de joueurs se situent dans la phase la plus "pleine" de leur carrière.
C'est aussi cette jeunesse qui explique les difficultés rencontrées face à de plus grandes équipes, ou sous la pression (on oublie ici le match face à l'Inter, qui était encore plus mal en point). Angel paraissait tétanisé face à la Lazio, hier, face au Milan, il a fallu beaucoup de temps pour bien entrer dans le match.... Beaucoup de choses qui permettent d'affirmer que nous ne sommes qu'à la première étape d'une reconstruction qui ne se fera pas en une semaine.
Il va falloir notamment gérer l'après-Totti, l'intégration de Lamela, fixer Pjanic à un poste, faire "grandir" Angel et Kjaer et leurs soucis de cartons bêtes, régler le cas Bojan et ses conditions de transfert étranges, et surtout, réussir à obtenir des résultats corrects dans le même temps. Une mission qui n'a rien d'évident.

Nul doute que les deux prochaines rencontres face à Novara et Lecce doivent servir à accumuler des points avant 4 matchs de haut calibres, en déplacement à Udine, puis à la Fiorentina, la réception de la Juve avant de se déplacer à Naples.

mardi 11 octobre 2011

Luis Enrique est-il en train de gagner son pari à Rome?

Parti sur des bases pour le moins inquiétantes (Elimination en Europa Ligue, défaite face à Cagliari, nul face à un désastreux Inter de Milan, puis face à Sienne...), on promettait à Luis Enrique un retour rapide en Espagne.
Seulement, les prestations Romaines s'améliorent, et les victoires s'enchainent, si bien que la Roma est revenue à 3 points des leaders de Serie A.
Pour autant, peut-on dire que Luis Enrique a (déjà) gagné son pari et qu'il a réussi à imposer son système?


Les réussites:


Le recrutement
Très important cet été, le recrutement laissait au départ assez sceptique. Bojan était invisible en match officiel malgré une très bonne pré-saison, Kjaer est arrivé sur le tard, Angel exclu dès le premier match, Lamela encore et toujours blessé et Osvaldo plutot brouillon au départ, seul Stekelenburg, et dans une moindre mesure Heinze et Pjanic semblaient avoir réussi une intégration rapide à Rome.


Seulement, juger hativement le niveau d'un joueur qui vient de changer de club est rarement une bonne idée. La preuve notamment avec Osvaldo, qui après des débuts hésitants, commence à s'imposer comme le goléador de l'équipe, marquant un but à chacune des 3 dernières sorties de la Louve.
Plus percutant, mieux servi par ses équipiers également, le nouvel international Italein a fait taire les sifflets qui commençaient à accompagner ses prises de balle (face à Sienne notamment), et montre toutes ses qualités.
Prandelli a appelé Osvaldo en selection cette semaine


Seulement, dans un sens ou dans l'autre, juger un joueur aussi rapidement serait une erreur, et le transformer en nouveau Batistuta serait (très) hatif. 
Laissons lui le temps de confirmer, mais il est en tout cas intérressant de constater ses capacités à un poste qui cherche son titulaire depuis de nombreuses années maintenant.


Les autres recrues suivront-elles le même chemin? Dur à dire pour Bojan, mais son but face à Bergame pourrait  lui donner la confiance indispensable à sa réussite. 
Kjaer, lui,  a montré ses difficultés à défendre sur des joueurs plus petits et vifs que lui face à Parme, étant sorti à la mi-temps après avoir été mis en difficulté par Givonco notamment. Pour autant, son jeu aérien et sa relance sont des qualités qui le rendent presque indispensable au système Romain.
Angel, lui, a convaincu son monde, et son erreur de jeunesse est deja oubliée. Très actif dans son couloir gauche, aussi bien offensivement que défensivement, il est devenu le chouchou des supporters.
On attend donc Lamela pour faire un bilan plus complet, mais on peut dire que, dans l'ensemble, le recrutement est plutot réussi.




L'adhésion du groupe
Après la crise avec Totti, on s'attendait à voir le vestiaire Romain exploser, rendant la mission de Luis Enrique impossible. Seulement, c'est le contraire qui s'est passé.
On ne compte plus les témoignages de solidarité entre coéquipiers, que ce soit sur ou en dehors du terrain.


Cela se remarque aussi dans les performances des joueurs, que ce soit Perrotta et Taddei dans les couloirs à des postes beaucoup plus défensifs que ceux auxquels ils évoluent habituellement, ou encore Daniele De Rossi, très performant dans son role de milieu de terrain/Troisième défenseur central/Relanceur de l'équipe.


Là aussi, c'est un pari que Luis Enrique a gagné. Il a réussi à faire accepter aux joueurs son système peu orthodoxe (entre le 3-4-3, le 4-4-2 et le 5-4-1 selon les pahses de jeu), là ou beaucoup pensaient que cela serait impossible.


Sa volonté de jouer, de conserver le ballon, et de produire du jeu aussi bien à domicile qu'à l'éxterieur a connu son premier match référence face à l'Atalanta, ou les Romains ont mis en place une domination sans partage, réalisant 24 tirs durant la partie, avant de se retrancher pour défendre efficacement leur avantage, pliant définitivement le match grace à un but de Simplicio..


Surtout, on peut remarquer qu'à chaque sortie, le jeu est un peu plus fluide, les replacements et couvertures semblent se faire plus naturellement, et la Roma ressemble de plus en plus à un concurrent sérieux en Serie A.




Les points d'interrogation


La vie sans Totti
Dans le système Romain, le Capitaine joue un rôle prépondérant d'organisateur, animateur et passeur indispensable. Seulement, comment faire en son absence? Alors que le derby se profile et que Totti semble indisponible, comment la Roma pourra-t-elle le remplacer?


Tout d'abord, il me parait impensable d'envisager un changement de système. Il faut plutot chercher dans les joueurs qui pourraient remplir ce rôle. Luis Enrique, deja interrogé sur la question, avait évoqué les noms de Bojan, Pjanic, Verre, et Lamela.
Si l'Espagnol semble revenir en confiance, lui donner les clés du jeu dès maintenant pour un match si important risquerait de l'écraser sous la pression. Cela me semble donc peu probable.
Pjanic s'étant installé dans le trident du milieu, le changer de poste doublerait les soucis, à mon sens, puisqu'il faudrait retravailler la complémentarité du milieu tout en ésperant que le Bosnien remplace efficacement Totti.
Restent les inconnues Verre et Lamela. Le premier est membre de la Primavera et me semble bien tendre pour un tel rôle, même si Luis Enrique est connu pour lancer des jeunes très régulièrement. L'Argentin, lui, n'a pas disputé une seule minute en Serie A, et son talent n'a été vu pour le moment que sur Youtube. Là aussi, ce la ressemblerait à un pari.
Reste à voir quelle sera l'option proposée par Luis Enrique, qui joue aussi une partie de sa crédibilité ici, puisque si son système ne fonctionne pas sans Totti, la presse Romaine se fera un plaisir de le faire remarquer.


Les etats d'âmes des remplaçants
Certes, Luis Enrique effectue un roulement régulier entre ses joueurs, mais certains voeint tout de même beaucoup moins souvent le terrain que d'autres. L'élimination en Europa League réduisant drastiquement le nombre de matchs, des joueurs comme Taddei, Cassetti, ou encore Borriello risquent de passer le plus clair de leur temps sur le banc.
Vont-ils accepter cela? Rien n'est moins sur.
Le coach Espagnol va devoir gérer les égos des anciens indéboulonnables, tout en faisant accepter à tous le roulement perpetuel qu'il met en place.
Dans le milieu professionnel de nos jours, c'est une mission très périlleuse, qu'il faudra réussir pour conserver l'adhésion du groupe.




A quelques jours du premier Derby de la saison, Luis Enrique semble sur la bonne voie pour gagner du temps pour travailler et installer son système.
Seulement, on le sait, à Rome, le derby conditionne très souvent la saison, que ce soit dans l'approche des supporters ou celle de la presse.
On attend donc de la Louve son premier vrai match référence, face à un adversaire en forme également.


On en saura deja plus sur l'avancée du projet Luis Enrique Dimanche soir, après le match.





vendredi 23 septembre 2011

AS Rome – Sienne : Le débrief



Ce Jeudi, la Roma recevait Sienne pour le compte de la 4ème journée de Serie A. Après un départ poussif, un seul point et un seul but marqué, la Roma se voyait offrir une belle occasion de lancer sa saison en recevant une équipe qui n’a pas encore été capable d’inscrire le moindre but cette année. L’an passé, il avait fallu attendre le 7ème match officiel pour que la Louve remporte son premier succès, sera-ce plus rapide cette année ?


Pour le match « central » de la série de 3 rencontres en 8 jours, Luis Enrique n’avait apporté que peu de modifications dans son 11 de départ :



Angel retrouve sa place dans le couloir gauche, et Borriello connaît sa première titularisation. A signaler qu’au départ du match, il occupe le couloir gauche, tandis qu’Osvaldo se place sur le coté droit de l’attaque. Ce nouveau changement dans la ligne d’attaque montre à quel point Luis Enrique manque de repères à ce niveau : le duo d’attaquant n’a jamais été reconduit d’un match sur l’autre cette saison.
Un problème d’autant plus important qu’aucun des attaquants n’a pour l’instant trouvé le fond des filets.


Osvaldo : L’exemple type de l’attaquant en manque de confiance
Recruté cet été en provenance de l’Espanyol de Barcelone, Osvaldo était attendu comme le finisseur de cette équipe. En ce début de saison, ses prestations sont plutôt décevantes.
Positionné sur le flanc gauche, il a du mal à s’adapter au système de jeu. Trop loin du but (à mon gout), il se retrouve souvent dans des positions qui ne sont pas les plus adaptées pour mettre en avant ses qualités. Brouillon dans ses prises de balle, incapable de faire les appels de balle dans de bonnes conditions, il se retrouve déjà sifflé par l’Olimpico. Seulement, il est plus le syndrome du mal Romain que sa cause. Pour le moment, l’équipe a du mal à enchainer dans les 30 derniers mètres, servant très souvent les attaquants dans des conditions peu propices à créer le danger. Ils se retrouvent donc dans des situations difficiles, expliquant le manque de finition devant. Plus que le manque de qualité, c’est le manque d’opportunités qui est à souligner sur ce plan.




Une première mi-temps maitrisée
La première mi-temps a vu une domination stérile de la Roma, qui a, à nouveau, gardé le ballon sans véritablement créer le danger. La raison est simple : dans les 30 derniers mètres, aucune différence individuelle n’est faite. Il n’ya pas pas le bon appel de balle, la bonne passe ou le bon dribble qui déstabiliserait le bloc adverse. Dans ces conditions, dur de se montrer dangereux autrement que sur des frappes de loin.
A la 25ème minute, le jeune Angel réussit son premier dribble coté gauche, centre pour un Borriello qui devance son adversaire à l’envie avant de centrer fort au second poteau ou Osvaldo conclut le mouvement.
Seule étincelle dans une première mi-temps morne, on sent que la Roma s’essouffle physiquement, comme Luis Enrique l’avait annoncé, et comme il était logique de le prévoir.
Au niveau défensif, signalons que la ligne arrière a réussi à provoquer de nombreux hors-jeu, chose assez inédite cette saison, preuve de l’arrivée d’automatismes entre Kjaer et Burdisso. Un point de satisfaction donc, mais une bien faible consolation face à une équipe dont les prestations ne s’améliorent pas clairement.



Malgré un très net avantage dans la possession de balle, au final, Sienne aura autant frappé au But que la Roma. 

A ne pas chercher la profondeur, on joue dans le rond central
La seconde mi-temps repart sur les mêmes bases, une possession Romaine (69% de possession au final, voir les stats ci-dessus), mais pas de danger. Pourtant, Sienne positionne son bloc beaucoup plus haut, mais  à aucun moment, la Roma n’a cherché la profondeur. Certes, ce n’est pas dans les préceptes de Luis Enrique, mais si Sienne remonte pour limiter les espaces et gêner la circulation Romaine, il me semble que c’est en jouant dans leur dos qu’on les fera redescendre. Evidemment, là aussi, le « format » des attaquants alignés joue un rôle : comment prendre l’espace avec Osvaldo ou Borriello, pas réputés pour leur vitesse ou leur sens du démarquage.

Après l’heure de jeu, la Roma baisse clairement le pied. Signalons qu’à la mi-temps, Pizarro a laissé sa place à Gago. Un changement qui aura son importance, puisqu’après l’entrée de Borini à la place de Borriello (alors qu’Osvaldo enchainait les mauvais choix), et la blessure de Perrotta forçant l’entrée de Cicinho, on se retrouve « obligés » de faire finir le match à Totti, alors que l’on sait que le Capitaine ne peut pas enchainer 2 fois 90 minutes en 3 jours. Résultat, il disparaît du jeu, et les attaquants ne sont quasiment plus servis. Une gestion de l’effectif qui me parait très surprenante, surtout qu’il paraissait évident qu’IL Capitano ne pourrait pas finir le match.

Sienne se porte beaucoup plus vers l’avant, alors que la Roma recule peu à peu, laissant Kjaer sauver l’équipe d’une manière peu académique sur un centre au second poteau, situation sur laquelle je reviendrais par la suite.
A force de pousser, Sienne se crée des occasions. La Roma également, mais son manque de vitesse permet à Sienne de se replacer sans trop de soucis. Les blancs et noir finissent par égaliser en fin de match, comme d’habitude, suite à un festival dans l’axe, et une reprise dans le but vide.
Un but en fin de match qui confirme mes inquiétudes sur le niveau physique de l’équipe, habituée à concéder des buts dans les dernières minutes des matchs.
Ce but, que l’on sentait venir, montre que la Roma est encore très fragile, mais surtout qu’il existe des schémas évidents pour déstabiliser tout le bloc très facilement.



Se procurer une occasion face à la Roma en deux leçons

Le système de Luis Enrique est ambitieux et prometteur, mais il laisse des trous béants dans le secteur défensif, trous qui se retrouvent très souvent exploités que ce soit en contre-attaque, ou en attaque placée, dès qu’un joueur Romain est en retard sur son replacement défensif.

Le centre au second poteau coté gauche:
Sur chaque attaque sur le coté droit de la Roma, les équipes adverses ont tout intérêt à chercher le second poteau, Angel étant systématiquement trop écarté sur son replacement défensif. Ce schéma a été utilisé polusieurs fois ce soir par Sienne, et si Kjaer, De Rossi et Burdisso n’avait pas gagnés plus de duels aériens, la Roma aurait sans nul doute encaissé plus de but.

Placement moyen de la Roma sur les attaques coté droit


Pour la Roma, le meilleur moyen d’éviter ces situations est de faire jouer le gardien légèrement plus haut, facilitant les interceptions des centres, et bien sur en travaillant le replacement du jeune latéral Espagnol, par ailleurs très bon.




Le jeu entre l’arrière central et le latéral
Trou évident dans ce système à 3 centraux, l’espace entre les latéraux et les centraux sont le principal point faible du bloc Romain, surtout sur les contre-attaques rapides. Ce danger est plus dur à éviter, puisque la philosophie de Luis Enrique impose aux latéraux d’amener le danger devant.
Reste qu’un replacement des latéraux en couverture du central qui couvre le départ de l’attaquant est indispensable pour limiter au maximum les possibilités de transmission du ballon par la suite.



Les notes du match :
Lobont, titularisé en l’absence de Stekelenburg, a fait ce qu’il a pu, mais a été très long à se relever sur le but encaissé. 5,5/10.
Perrotta a fait son travail, sans fioritures, mais apporte encore peu offensivement. Un match sans relief. 5,5/10. Remplacé par Cicinho, assez peu à son aise. 5,5/10.
Kjaer a sauvé la Roma a plusieurs reprises, et a été primordial plusieurs fois, tant par son placement que par ses interventions à point nommé. 7/10.
Burdisso, lui, continue sur sa lancée de matchs sérieux, sans exceller, mais sans jamais être dépassé. 6/10.
Angel reste une grande satisfaction de ce début de saison. Certes, il a des lacunes défensives, mais il se bat, et est très important dans le système de jeu, au niveau de la construction comme au niveau des offensives Romaines. 7/10.
De Rossi a semblé plus emprunté, et a été moins visible à la construction. Reste qu’il a encore livré une prestation sérieuse. 6/10.
Au milieu, on a cru pendant les premières minutes que Pjanic allait enfin lancer sa saison. Sauf qu’il a peu à peu disparu, ne se montrant que par éclairs, notamment en fin de match. 6/10.
Pizarro a été plus discret qu’à San Siro, mais de là à sortir dès la mi-temps ? Probablement pas. 5,5/10. Remplacé par Gago, qui a eu bien plus de temps pour se montrer, et il est clair que l’Argentin a encore de beaux restes. 6/10.
Totti a été excellent durant une heure, avant de disparaître totalement, comme prévu. 6,5/10.
Devant, Osvaldo a enchainé les mauvais choix, entre contrôles manqués, appels à contre-temps et fautes bêtes, son but lui permet de sauver les apparences. Pas plus. 5/10.
Borriello a fait du Borriello. Combattif, motivé et disponible, il amène le premier but, et a provoqué quelques belles situations pour la Roma. 6,5/10. Remplacé par Borini, qui a apporté son énergie, mais a été très brouillon. 5,5/10.
Luis Enrique a eu des choix surprenants ce soir, notamment le match complet de Totti ou la sortie très rapide de Pizarro. La nouvelle titularisation d’Osvaldo me laisse aussi perplexe, mais probablement que Bojan n’est pas au sommet de sa confiance. Dur de faire porter le chapeau au coach Catalan. 6/10.


Il va cependant falloir procéder à des changements pour le déplacement à Parme, Totti ne pourra pas être aligné tant il sera juste physiquement, tandis que Perrotta, sorti blessé, devra laisser sa place, très probablement à Cicinho.
Au milieu, Gago devrait à mon sens connaître sa première titularisation mais à la place de qui ? Il remplace systématiquement Pizarro, mais il faudra faire souffler Pjanic à un moment ou à un autre. Peut être une possibilité de voir Lamela pour la première fois ?
On espère que cela se passera mieux, surtout que Parme est en difficulté, mais le mot clé en cette début de saison est clair : patience.
Je vous donne rendez-vous Samedi pour l’avant-match face à Parme, confrontation qui aura lieu Dimanche.





mercredi 21 septembre 2011

AS Roma - Sienne : L'heure de gagner

Pour la 4ème journée de la Serie A Italienne, la Roma reçoit Sienne ce Jeudi à 20h45. 
Après un début de saison poussif, malgré une équipe en progrès, c'est là l'occasion idéal pour Luis Enrique de signer sa première victoire officielle sur le banc Romain.


Les mots du coach:
Le coach Romain était aujourd'hui en conférence de presse d'avant-match. En voici quelques extraits choisis, ainsi que ce que l'on peut en déduire pour le match de demain:


Après des questions traditionnelles sur le moral de l'équipe après le nul obtenu à Milan, Luis Enrique a abordé des points concernant la tactique ainsi que la composition:
Tout d'abord, sur le gardien qui débutera demain, pas d'indications plus précises pour le moment. Curci était remplaçant lors du premier match, Lobont lors du second, le rôle de second gardien ne semble pas encore clairement défini.


Après son choc avec Lucio, Stekelenburg n'est pas encore prêt à reprendre


Reste que le choix de demain peut s'avérer important, puisque je vois mal Curci, titulaire à Sienne puis à la Sampdoria, accepter un rôle de troisième gardien. Au niveau des qualités, que ce soit Lobont ou Curci, de toute façon, ce sera moins bon que Stekelenburg, mais pour un match face à Sienne, qui n'a pas encore inscrit un but cette saison, cela devrait suffire. Les faiblesses du jeu au pied, et donc de la relance du Roumain pourrait cependant jouer en sa défaveur, dans un système de jeu ou le gardien doit savoir être le premier relanceur.


Derrière, Perrotta devrait conserver son poste sur le coté droit, comme face à l'Inter, tandis que le jeune Angel fera son retour dans le couloir gauche.
Le jeune Espagnol devrait profiter du replacement plus bas de Daniele De Rossi pour laisser libre court à ses montées, surtout face à une équipe qui sera très probablement très bas et regroupée dans son camp.
L'axe de la défense ne devrait pas bouger, les deux titulaires ayant livrés une prestation très correcte à San Siro.


Le fait de jouer 3 matchs en 8 jours devrait amener Luis Enrique à effectuer des changements, et les postes du milieu devraient être concernés par ce Turn-over. On attend donc la première titularisation de Gago (aux dépends de Pjanic?), mais il sera encore trop tôt pour l'Argentin Lamela.


Un autre cas en suspens, celui de Totti. On sait que le physique n'est pas forcément son point fort, reste que son influence dans le jeu est très importante, surtout qu'il n'aura pas cette fois un Cambiasso dans sa zone dès qu'il touchera le ballon.
Interrogé sur son possible remplaçant, Luis Enrique a évoqué les noms de Bojan, Verre (un jeune joueur de la Primavera), Lamela, Pizzarro et Pjanic. Cependant, je doute que le capitaine ne débute pas le match. Qu'il ne le finisse pas, c'est probable, mais je le vois titulaire encore ce Jeudi.




Devant, alors là, c'est le flou complet. Certes, Bojan et Osvaldo ont déçu, mais de là à les cataloguer comme des échecs après seulement deux matchs comme le font certains journalistes Italiens, je trouve ça trop rapide. Reste que le seul qui a montré des choses pour le moment, c'est Borini, et je m'attends donc à le voir démarrer. Qui a coté de lui? Je pense qu'il serait temps de donner sa chance à Borriello, histoire de voir ce qu'il peut donner dans ce système, en débutant le match.


Concernant la philosophie de jeu, Luis Enrique a été très clair: il compte attaquer, conserver le ballon au maximum, et continuer avec le même système que lors des matchs précédents. C'est tant mieux, mais il faudra enfin réussir à être décisif devant, face à une équipe très regroupée, qui n'a encaissé qu'un but sur ses deux premières sorties.


Il faudra cependant être très attentifs aux contre-attaques, point faible du début de saison, et face auxquelles l'équipe devrait être exposée à nouveau demain. Le replacement de De Rossi est un bon début, mais il ne rend pas inutile le replacement au milieu. Il faudra donc être attentif et concentré sur ce point. A noter que nos buts encaissés face à Cagliari comme face à Bratislava, ainsi que les actions les plus dangereuses de l'Inter, ont eu lieu en fin de match, plus précisément dans le dernier quart d'heure. Une bonne gestion des efforts est donc indispensable. Mais cette fois, Luis Enrique devrait pouvoir profiter de ses 3 changements, pas comme Dimanche.




La composition que je vois:








L'historique entre les deux équipes:
La Roma a reçu 9 fois Sienne dans l'histoire, pour 6 victoires, 1 nul et 2 défaites. 
Sienne n'a pas encore marqué cette saison, et aucune des deux équipes n'a remporté le moindre match.
A noter, le retour à Rome de Gaëtano D'Agostino, ex-future star de la Louve.


Le match sera diffusé en différé sur Canal+ Sport Jeudi à partir de 22h20.



lundi 19 septembre 2011


Premier gros rendez-vous de la saison pour la Roma, ce déplacement à San Siro s’annonçait explosif, puisque l’Inter traversait également une crise de résultat, et de confiance par rapport à son nouveau coach.
Ce Samedi, l’Inter avait choisi de revenir à une défense à 3, qui avait pourtant complètement pris l’eau à Palerme la semaine précédente. 

Une composition assez étrange à mon sens, mais aussi due aux circonstances (blessures de Chivu, Cordoba, Stankovic….). Ce qui oblige à titulariser Obi, ou à faire rentrer Jonathan. Un Inter dans le doute, avec un effectif limité et un match de Ligue des Champions 72H avant la rencontre, l’occasion était sans doute unique pour la Roma.

Pour aborder ce rendez-vous, Luis Enrique, lui, a sans doute voulu rendre hommage à Zeman, avec une composition comportant uniquement deux vrais défenseurs. D’autant plus surprenant que Cassetti, Heinze et Rosi étaient disponibles. Cela s’explique par la volonté de jeu du coach Catalan, qui a mis en place un système assez inédit, entre le 3-5-2 et le 4-4-2.

Voici comment s’articulait l’équipe la majorité du temps :



 Perrotta et Taddei, sur les cotés, devaient empêcher les montées, et (je pense) faciliter la relance par leur qualité technique tout en apportant le surnombre de temps à autre en attaque. Cela a été peu concluant. Taddei a été très en difficulté, aussi bien dans le positionnement que dans les duels, profitant surtout du positionnement très (trop) bas de Nagamoto pour passer une soirée moins difficile que prévue. Reste que dans ce système, le jeune Angel devrait être parfait, pouvant se lancer plus librement dans ses contre-attaques sans se soucier de l’espace dans son dos. Reste à définir qui sera son pendant coté droit, Rosi étant trop limité, et Cassetti restant inutilisé. Le cas Cicinho m’intrigue, puisqu’il était annoncé prêt, mais il n’était pas dans l’effectif. Si le brésilien ne revient pas à son meilleur niveau physique, le couloir droit risque d’être un souci récurrent. En tout cas, ce positionnement très haut des latéraux offre des solutions supplémentaires aux milieux, ce qui facilite la conservation et la circulation du ballon.

De Rossi occupait un rôle batard entre milieu défensif et stoppeur, restant très bas tout le temps, mais ayant la liberté de monter à hauteur de Pizarro et Pjanic quand la Roma avait la balle. Il sort également lorsqu’un milieu de l’Inter passait le rideau du milieu Romain, et était le préposé aux duels aériens défensifs. Ce positionnement inhabituel et surprenant permet de compenser les montées des latéraux, ce qui avait été le gros problème face à Cagliari. Une option résolument offensive, et dans l’optique de développer du jeu.
Derrière, c’est Burdisso qui occupait l’axe gauche, Kjaer prenant l’axe droit. Un duo assez complémentaire sur le match, Kjaer ayant un profil plus relanceur que le stoppeur pur qu’est Burdisso. Le Danois s’est également montré capable de proposer du jeu long, même si cela risque de peu se voir cette saison puisque la volonté de jouer court fait partie de la base de la philosophie de LE. Reste que la charnière centrale semble déjà trouvée, ce qui fait une zone d’incertitude en moins pour Luis Enrique.
Au milieu, Pizarro prend le poste de Perrotta, dans son style caractéristique. Prise de balle, orientation du jeu, relance vers l’avant. Un profil qui correspond mieux aux attentes de Luis Enrique je pense. Le Chilien devrait aider Totti, qui n’aura plus à redescendre autant pour organiser le jeu tout seul comme la semaine passée.

Devant, Osvaldo conserve sa place, et Borini remplace Bojan. C’est également une surprise, puisqu’on attendait plutôt Borriello sur le coté droit de l’attaque. Le jeune Italien se voit donner une chance dans le secteur le plus loin d’être prêt de l’équipe.



Le match : La Roma plus stérile qu’une salle d’opération du Cook County

La Roma s’est d’entrée positionnée très haut, et gardant la possession du ballon, plutôt surprenant pour un match à San Siro, mais assez révélateur de la confiance qui habite Luis Enrique.
Le ballon a beaucoup tourné, mais devant, la Roma n’a quasiment jamais été capable de réaliser le décalage Aucun débordement, très peu de prise de profondeur, et peu de mouvement dans le dos de la défense ou dans les intervalles.
 Osvaldo ne semblant pas savoir faire un appel en oblique, et les latéraux préférant jouer la prudence, seul Borini proposait un petit peu de mouvement, alors que c’est justement les appels dans le dos de la ligne de 3 de l’Inter qui avait permis à Palerme de se montrer dangereux la semaine dernière.
Osvaldo, pourtant seul joueur libéré des contraintes défensives, s’est montré très peu à son avantage sur le plan offensif, relançant le débat sur la ligne d’attaque de la Louve. Des 4 attaquants, c’est pour le moment Borini qui s’est montré le plus en vue, alors qu’il devait être back-up au moment de son arrivée. Osvaldo et Bojan ont fortement déçu, et Borriello n’a eu que peu de temps pour se montrer. Le manque de qualité technique et de finition est inquiétant, la Roma n’ayant inscrit que 2 buts en 4 matchs, malgré une possession de balle souvent nettement supérieure à celle de ses adversaires. Qui plus est, aucun attaquant n’a pour le moent trouvé les filets, ce qui commence à devenir inquiétant.

Le positionnement défensif de la Roma


Le match en lui-même n’a montré que peu d’intérêt, l’Inter ne se montrant dangereux que sur contre ou sur coup de pied arrêté. Le coaching très frileux de Gasperini, qui a fini le match sans attaquant alors que Pazzo était encore sur son banc, n’a pas aidé, ni l’attentat de Lucio, qui en plus de blesser Stekelenburg et de priver la Roma de son premier relanceur, a contraint Luis Enrique à finir le match avec seulement 2 possibilités de changements. 
Pizarro étant court physiquement (et donc voué à sortir avant la fin du match), et Borini s’étant épuisé à la tache, Taddei a du finir le match alors que Zarate le faisait énormément souffrir.
D’autant plus préjudiciable que la Roma a terminé plus fatiguée que l’Inter, ce que j’ai du mal à comprendre. Certes, le jeu Romain demande plus de mouvement que le jeu Interiste, mais les Milanais avaient joué en milieu de semaine, alors que les Romains ont eu une pleine semaine pour se préparer.

Mais si, enfin, il joue la balle. Presque.

Ce changement m’amène à une autre interrogation, pourquoi était-ce Lobont sur le banc ? Luis Enrique procède également à une rotation des gardiens remplaçants ? Je pense qu’une hiérarchie claire sur ce poste serait tout de même plus rassurante, et permettrait d’avoir une idée claire de qui fait quoi.

Il serait bon aussi de faire débuter Lamela, avant que la situation offensive ne s’aggrave, et qu’une pression trop importante vienne le brider.

Pour la Roma, il faudra sérieusement travailler l’efficacité, sinon il sera difficile de vaincre les petites équipes, très regroupées devant leur but. Ce match reste une déception, parce que jouer un Inter aussi peu en forme et si peu confiant, cela aurait du permettre d’assurer une victoire, surtout vu la domination Romaine et la conservation du ballon. Certes, l’équipe n’est pas encore prête, mais il va falloir songer à prendre des points rapidement, pour ne pas le regretter par la suite.
Prochain rendez-vous, face à Sienne, à l’Olimpico Jeudi soir, une autre équipe très faible offensivement (0 buts inscrits)

Mes notes du match :
Stekelenburg n’a eu le temps de rien faire, sinon une sortie sur laquelle Lucio l’a atomisé. Lobont a été peu rassurant, avec un jeu aux pieds limité, mais il a résisté aux estocades Interistes. 5/10.
Perrotta a bien rempli son rôle défensif, bloquant parfaitement Obi. Reste que Sneijder a pu s’infiltrer sur son coté parfois, et qu’il a été inexistant offensivement. 5/10.
Taddei s’est battu, mais semblait complètement perdu. Mal placé, en retard, systématiquement battu dans les duels, il a fait briller Zarate quand il est entré. 3,5/10.
Dans l’axe, Kjaer a été solide, sauvant la Roma en fin de match. Sa relance a été précieuse, et on sent qu’il ca être le leader de notre défense. 7/10.
Burdisso, comme la semaine dernière, sobre, mais efficace. Il fait avec ses moyens, a su couvrir Taddei, et a réalisé quelques interventions décisives, notamment sur Milito. 6,5/10.
De Rossi a été parfait dans son rôle inédit, conjuguant présence en défense et qualité de la relance. Une sortie de bonne qualité, comme d’habitude. 6,5/10.
Pizarro a été très utile à la relance, déclenchant le pressing, orientant le jeu, et soulageant énormément Totti dans le travail de construction. 6,5/10. Il a été remplacé à l’heure de jeu par Gago, qui a perdu tous ses ballons. 3/10.
Pjanic m’a beaucoup déçu, étant assez peu influent, mais il faut dire que le coté gauche a été très peu utilisé par la Roma. J’attends mieux du jeune Bosnien, mais il faut aussi lui laisser le temps de s’intégrer dans ce nouveau système.  5/10.
Totti a été très gêné par Cambiasso et Zanetti, même si avec un attaquant plus mobile qu’Osvaldo, il aurait sans doute eu plus de solutions. Libéré des contraintes de construction par le retour de Pizzarro, il a plus pesé devant, mais a été assez peu dangereux. 6/10.
Borini a été actif devant, jouant bien dans le dos de Ranocchia, et très utile en défense, revenant couvrir très bas sur le coté droit quand Perrotta était en danger. Il s’est éteint vers la 55ème minute, mais est à créditer d’une bonne prestation avant son remplacement par Borriello en fin de match. 7/10.
Osvaldo a remplacé Bojan dans le rôle de l’attaquant inoffensif, perdant tous ses duels face à Lucio, étant toujours à contretemps, et se montrant incapable d’apporter le moindre danger. On attend beaucoup mieux de lui.  3/10

jeudi 15 septembre 2011

Inter Milan - AS Roma : Serie A, 3ème journée



Ce samedi à 20h45, la Roma se déplace à San Siro pour retrouver l'Inter de Milan.
Ce duel entre deux vaincus de la première journée s'annonce tendu, surtout que les Interistes ont également été battus en semaine par Trabzonspor en Ligue des Champions.


Coté Romain, la composition devrait être très différente de celle de Dimanche dernier.
Au niveau des absences, Juan semble s'être reblessé, et devrait être absent, tout comme Angel, suspendu après son exclusion face à Cagliari. Greco n'est lui, pas encore de retour à l'entrainement collectif.


Au niveau des retours, Kjaer devrait faire sa première apparition sous le maillot Romain, ayant une semaine pleine de travail avec ses partenaires, Pizarro est annoncé titulaire, et Lamela semble enfin prêt. Cicinho devrait aussi être d'attaque, permettant la sortie de Rosi du 11 titulaire.
Certaines sources annoncent une possibilité de voir Taddei titularisé au poste de latéral gauche, mais je préfère ne pas y croire.


Voici la composition attendue:






Plusieurs points si cette équipe est alignée:
La titularisation (forcée par les évènements) de Gaby Heinze coté gauche améliorera l'assise défensive de l'équipe, l'Argentin étant beaucoup moins porté vers l'avant que le jeune Angel.
Cela évitera de répeter les dangers créés en jouant dans le dos de notre latéral la semaine dernière.


Cependant, l'arrivée de Cicinho ne fait que déplacer le problème à l'aile droite.
Véritable latéral Brésilien, c'est avant tout un contre attaquant, et il faudra alors que la couverture soit bien assurée pour éviter que les Intéristes s'engouffrent dans son dos, chose qu'adore faire Wesley Sneijder, souvent porté sur le coté gauche de l'attaque de l'Inter.
Pour cela, le replacement de Pizarro (ou de Perrotta?) devra être assuré tout au long de la partie.
Une autre possibilité est le recentrage de Heinze et le décalage de Burdisso quand Cicinho monte, un peu comme le faisaient Blanc Thuram et Desailly lorsque Lizarazu montait en équipe de France.
Je suis plus partisan de la couverture par un milieu, mais si cela fait perdre à Pizarro son influence dans le jeu, l'autre option me parait alors plus adaptée.


Dans l'axe, ce sera un véritable test pour la charnière centrale Burdisso/Kjaer, qui devrait être celle alignée le plus souvent cette saison, vu que Juan ne semble pas se sortir de ses blessures.
Opposés à des clients comme Milito (retrouvé depuis le départ d'Eto'o), Forlan, qu'on ne présente plus, ou encore Zarate et Pazzini, il leur faudra de toute façon livrer un gros match pour conserver les chances de victoire. On pourra également évaluer la qualité de relance de Kjaer, notamment pour le phases de relance en jeu court, qui ont tant posé problème en première mi-temps la semaine dernière.


Kjaer en conférence de presse cette semaine


Au milieu, il faudra accentuer les efforts de la semaine passée, sachant que Pizarro pourra amener une touche plus technique, facilitant la transmission et donc la conservation du ballon.
Ce qui est justement une question légitime: Luis Enrique va-t-il se déplacer à l'Inter avec la volonté de conserver au maximum le ballon?
On connait tous sa philosophie de jeu, calquée sur celle du Barça, reste à voir s'il osera aligner une équipe joueuse à l'éxterieur face à un concurrent direct pour le titre.
Je pense que ce sera le cas, et je préfère un coach qui meurt avec ses idées plutôt qu'un qui change de tactique quand son président le lui demande (comme c'est le cas sur le banc d'en face par exemple).
Reste à voir si l'équipe aura le niveau nécessaire pour réaliser ce genre de prestation.


Il faudra livrer un gros match dans ce secteur de jeu, pour contrer Sneijder et Stankovic notamment, toujours aussi dangereux, et à l'origine de beaucoup des occasions de l'Inter.
C'est donc ici un travail de destruction, qui sera très probablement la tache confiée à Daniele De Rossi.
Bloquer Sneijder permetrait de limiter grandement les occasions Interistes, le Néérlandais étant à l'origine de la majorité des actions dangereuses lors de la journée précédente.


Il faut aussi prendre en compte que l'Inter a joué ce Mercredi, un match tendu et disputé jusqu'au bout, et n'aura donc que deux jours de repos, facteur très important quand on voit l'âge moyen de l'effectif Interiste.
Les élements semblent donc en place pour que la Louve conserve le ballon et mette son jeu en place comme elle le souhaite, mais encore faudra-t-il, cette fois, concrétiser les occasions.


Pour cela, il faudra que les attaquants retrouvent leur efficacité. Comme le disait le coach catalan, les occasions sont là, il ne manque que la dernière passe ou le dernier geste, ce qui est évidemment le plus important.
Bojan, très décevant, devrait laisser sa place à Borriello, qui devrait être associé à Osvaldo même si certaines sources font l'état de la  possibilité de voir Borini débuter le match.
Cela prouve à quel point notre attaque se trouve, les titulaires n'étant même pas encore établis, ce qui peut créer une certaine instabilité en attaque.
Cependant, dans le système de Luis Enrique, tous les joueurs sont censés être capables de marquer, ce qui pourrait compenser le manque d'un vrai scoreur dans notre effectif.


Reste aussi la question Lamela. Je suis impatient de voir débuter le jeune Argentin, même s'il sera difficile d'évaluer son potentiel etou son niveau sur un morceau de match, mais on pourra deja savoir ou Luis Enrique compte rééllement l'utiliser, sur le coté gauche de l'attaque (là ou jouais Osvaldo la semaine dernière) ou dans l'axe gauche du trident du milieu.


Il est difficile d'évaluer à quel niveau est rééllement l'Inter pour le moment. Le dispositif tactique ne sera pas le même que face à Palerme, et ils rencontreront une opposition plus joueuse que celle de Trabzonspor.
Reste que la vitesse de leur ligne arrière semble être un soucis, tout comme le replacement, comme le montre le danger quasi automatique lors des contre-attaques de Palerme le week-end dernier.


Pour finir, un petit historique des confrontations Inter - Roma:


Depuis 1999:
10 victoires de l'Inter (dont un fabuleux 5-3 l'an passé), 2 victoires de la Roma (la dernière en 2007), 5 matchs nuls.


Le match sera diffusé en différé sur Canal+ Sport Samedi à partir de 21h55.